J’ai écouté le spécial 350ième émission des Francs-Tireurs*
hier. L’émission faisait un retour sur les meilleurs moments de cette
émission phare qui tient l’antenne depuis près de 15 ans, elle aurait pu
durer 2 heures ou plus, je ne m’en serais pas lassé.
Pendant cette trop courte heure de rétrospective il y a eu bien des
commentaires, entrevue et autres sur lesquels j’aurais pu revenir, mais
ce sont les propos de Maître Goldwater
– l’avocate qui a défendue Lola dans la célèbre cause l’opposant à «
Éric » son ex-conjoint milliardaire – que j’ai retenu, principalement
parce que je ne me souviens pas en avoir parlé et que franchement : elle
dit n’importe quoi.
En court, pour Mme. Goldwater si un homme et une femme sont en couple
(et il ne faut surtout pas que le gars dise qu’il a une blonde, c’est
réducteur semble-t-il) pendant trois ans, habitant ensemble, partageant
le lit, la bouffe et le coût de l’appartement et que plus tard après la
rupture la dame se retrouve dans une mauvaise passe, pas de boulot, etc.
le gars devrait lui verser une pension! Oui, oui, vous avez bien lu,
vous avec une blonde pendant 3 ans, vous vous laissez, elle est dans la
dèche, vous devez lui payer une pension! Bordel, ils ne se sont pas
mariés, il n’y a pas eu d’enfants, seulement une relation amoureuse
entre deux adultes consentants et une rupture que l’on espère aussi
consentante.
C’est tellement super méga féministe comme approche que ça devient anti
féministe. Comment peut-on réduire la valeur d’une femme à ce point en
la rendant tributaire de tous les hommes qu’elle a fréquenté? Les femmes
sont-elles de si petites choses sans défense qui n’ont aucun contrôle
sur leur vies que l’on doivent absolument les soutenir à tous moment? Je
ne crois pas. Les femmes sont fortes, organiser et résilientes et oui,
il existe certainement des femmes plus faibles qui dans l’adversité
auront besoin d’aide tout comme il existe des hommes plus faibles qui en
auront tout autant besoin.
Nous ne sommes plus en dans les années 1950 où les hommes faisaient
vivre les femmes. Les femmes étudient aujourd’hui et si elles
choisissent de ne faire qu’un secondaire 5, elles vivront pauvrement
tout comme les hommes qui auront fait le même choix et cela ne pourra
être imputable à aucun de ses partenaires de vie.
Je pourrais m’étendre encore longtemps sur le sujet, mais je ne crois
pas que ce soit nécessaire. Maître Goldwater est dans le champ pas à peu
près et toute personne sensé le reconnaitra. Me reste plus qu’à espérer
qu’elle retrouve elle aussi le bon sens.
.jpm
*Si vous ne connaissez pas l'émission et je pense surtout ici à mes
lecteurs européen, cette rétrospective est un bon endroit où commencer -
noter que la mise en scène pince sans rire de cet épisode ne fait pas
parti du format habituel qui est lui, beaucoup plus sobre. Les épisodes sont en ligne depuis 2007.
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