Je complète ici ma série sur l’indignation qui gagne le monde occidental
suite à l’importante financiarisation de l’économie. Après avoir exposé les causes, présenté les résultats, je regarde du côté des solutions.
La réponse à cette financiarisation de l’économie passe bien sûr par la
réglementation, mais quelle réglementation? Et, notons au passage que le
milieu financier est de loin l’industrie la plus règlementé sur la
planète et dans tous les États. Le seul fait de suivre « l’innovation »
économique du milieu est suffisant pour occuper bien des législateurs –
je mets innovation entre guillemets parce que cette innovation sert dans
bien des cas à contourner les règles en place.
La solution la plus connue c’est la taxe Tobin qui serait applicable sur
les transactions financière. Bien sûr cette taxe serait refilé aux
consommateurs et ne serait utile que pour ralentir les transactions et
ne devrait s’appliquer que sur certains type de transactions sinon elle
va augmenter tous les frais de façon uniforme ne changeant donc rien à
l’attrait de produits dérivés et autre investissement hors de l’économie
réelle. Par contre si elle est bien implantée et balancé elle pourrait
théoriquement ramener les rendements des investissements dans l’économie
financière au même niveau que ceux fait dans l’économie réelle – on
parle alors d’une taxe très importante et fortement dissuasive qui
pourrait servir à financer un nombre incroyable de programmes. Le
problème c’est bien sûr de la faire adopté et de la faire appliquer par
tous les pays de la planète…
Une autre solution et celle-là me vient de mon père, serait de modifier
l’imposition sur les placements de façon à privilégier les placements
dans l’économie réelle et encore plus ceux fait dans l’économie locale.
Mis simplement on pourrait imposer 100% des gains pour les placements
financiers, 75% des placements dans l’économie réelle et 50% des
placements dans l’économie réelle locale. Cela dit, ces mesures
pourraient rendre les titres des entreprises locales encore plus
volatiles, ce qui n’est pas nécessairement une bonne chose puisque les
gens cherchent généralement la stabilité. D’un autre côté cela pourrait
ouvrir la porte à de nouveaux titres indiciels.
Bien sûr, inciter les acteurs du milieu à investir dans l’économie
réelle n’est qu’un début car si les inégalités ont été fortement
poussées à la hausse par la financiarisation de l’économie, il n’en
demeura pas moins qu’elle existait déjà et que pour répondre aux
principales revendications des gens qui occupent divers place publique
dans le monde c’est à la distribution de la richesse et du pouvoir qu’il
faut s’attaquer tout en s’assurant que le rôle de l’État et bien défini
et qu’il a la capacité et les moyens pour jouer ce rôle*.
.jpm
*Ouf, tout un programme, j’ai l’impression que je vais devoir y revenir…
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