C’est incroyable ce que l’on peut entendre comme énormité dans les
médias ces jours-ci. Chaque dossier chaud, chaque crise semble avoir
droit à son lot d’insanité… Quand ce n’est pas la FAE qui déplore le fait que les stratégies anti-décrochage s’adressent surtout aux garçons,
ce sont des manifestants opposé à la hausse des frais de scolarité qui
déclarent que Québec investit dans les mines, dans les papeteries, mais
pas dans l’éducation!
Et quoi encore? Aux dernières nouvelles, les taux de décrochages sont
encore beaucoup plus élevés chez les garçons que chez les filles et
beaucoup s’entendent pour dire que l’éducation primaire et secondaire
s’est beaucoup féminiser ces dernières années et il faudrait en plus
féminiser les programmes contre le décrochage? Un peu de recul ça vous
ferait le plus grand bien.
Et que dire de cette folle jeunesse? Québec investi dans les mines et le
papier, mais pas l’éducation? Difficile à battre! L’éducation primaire,
secondaire et collégiale et pour ainsi dire gratuite au Québec. Seul
les étudiants partant à l’assaut des études supérieur en paye une partie
de leur poche et cela oscille entre 15 et 17% de la facture total. Le
reste étant bien sûr couvert par le gouvernement. Encore une gang qui
devrait réviser un peu les donner avant de parler!
Mais bon, voilà, il semble qu’il soit désormais nécessaire de faire dans
le sensationnalisme si on veut faire les manchettes. Sans parler de
cette culture de l’opposition qui oriente grandement les débats.
Difficile d’être nuancé dans une telle situation… Et ça donne ce que
l’on voit depuis quelques années. Les échanges, les débats se font à
coup d’envolées quasi lyriques où ce qui sort de la bouche de
l’intervenant finit par n’avoir que très peu de lien avec la réalité…
Je dis que cette approche du débat, de l’intervention publique semble
désormais nécessaire pour la simple raison que c’est ce que les médias
vont mettre en avant plan. Ça prend des déclarations choque pour attirer
l’œil, ça prend des coups de poing sur la table pour que les gens
portent attention quitte à ce que la déclaration soit plus ou moins
vraie voire carrément surréaliste.
Je fais le constat comme nombre d’entre vous que la nouvelle, son
format, sa présentation et surtout sa définition a bien changé depuis
quelques décennies. Nous sommes dans l’air de l’info-spectacle… Si ce
n’est pas spectaculaire, ce n’est pas digne de mention. C’est entre
autre pour ça que le mariage d’une quelconque star de la chanson prend
plus de place dans les journaux que la situation au Proche-Orient!
D’ailleurs je vous recommande chaudement l’épisode trois de RBO 3.0 disponible sur Tou.tv, qui traite exactement de ce sujet.
Certains grands médias soutiendront que c’est ce qu’il y a dans les
journaux parce que c’est ce que les gens veulent. C’est en parti vrai,
mais ce n’est certainement pas le lectorat qui a décidé de tout mettre
dans le même (télé)journal. Avant le télé-journal était à 18h00 et
l’émission de variété à 19h00, maintenant les deux sont à 18h30!
.jpm
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