Je ne suis pas d’accord avec un gel des frais de scolarité. Comme je
l’ai exposé précédemment, c’est une source de problème puisque tout
augmente et qu’un gel équivaut à une baisse des frais, une baisse qu’il
faudra un jour compensé et une compensation qu’aucun gouvernement n’a le
goût de mettre en place.
Cela dit, nous avons eu droit à plusieurs mises en perspective ces
derniers temps. Et, au travers du brouhaha, des manifs pacifiques et de
celles qui tournent mal, des centaines de commentaires publiés partout
tous les jours, ils s’en trouvent tout de même certains qui font
réfléchir.
Le premier fut pour moi celui de deux membres de Génération d’idée. Ces
derniers avaient été publiés par Le Devoir sous le titre Droits de scolarité : Remettre les pendules à l’heure avec des faits.
Dans ce texte on apprenait que les frais universitaire étaient de 2000$
en moyenne entre 2000 et 2009 alors qu’ils s’élevaient en moyenne à
2500$ dans la décennie de 1970. Donc, ça coûte moins cher aujourd’hui…
Hé non, car c’est sans compter les frais affairant, des frais qui se
sont élevés à en 2010 à 633$ par année. La hausse de 75% mise de l’avant
par le gouvernement est donc bien réelle.
Le second texte qui m’a frappé est celui de Jean-Robert Sansfaçon,
également publié par Le Devoir, soulignant que l’ensemble des avantages
fiscaux consentis aux entreprises dépassent fort probablement le 4
milliards de dollars qu’elles versent annuellement en impôts. Mis à part
le fait que cela nous montre encore une fois les très grande valeur des
sociétés d’État, notamment Hydro-Québec qui à elle seule verse plus de 3
milliards de dividendes au gouvernement, cela nous oblige à nous
questionner sur la « juste » part de chacun dans la société québécoise.
Certes, la hausse des frais de scolarité qui fait passer la
participation des élèves de 15 à 17% n’est pas énorme et ces frais
demeures les plus bas au Canada et ce dans une province où le coût de la
vie est également relativement bas. Mais cela ne devrait pas nous
empêcher de voir plus large et de se demander s’il est vraiment
judicieux de demander un effort supplémentaire de cette taille aux
étudiants, surtout dans un contexte où l’avenir passe clairement par
l’éducation, alors que d’autres acteurs sociaux ne font peut-être par,
eux, leur juste part.
Nous consentons des crédits d’impôts de plus 3.3 milliards de dollars à
diverses entreprises québécoises, plus que dans toute autre province…
Est-ce vraiment avec les étudiants que l’on veut compenser ces dons? Il
me semble que le juste équilibre ou qu’à tout le moins sa recherche
requiert un certain questionnement qui ne semble pas être à l’ordre du
jour…
.jpm
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