À 20 ans tout le monde est idéaliste, c’est normal. Mais généralement,
avec le temps, l’idéalisme laisse la place à un certain réalisme.
Chez-moi ça a été assez long, mais aujourd’hui je crois pouvoir affirmer
que j’ai cessé d’être idéaliste.
Ah, je n’ai pas cessé d’avoir
des idéaux. Je ne crois juste plus en un monde parfait, mais plutôt en
un monde perfectible. Je ne crois plus en la révolution salvatrice (y
ai-je jamais cru?), je crois plutôt en une trame à mettre en place…
Je
vous ramène en 1970. C’est un peu avant la fin des trente glorieuses,
ces trente années d’après-guerre où l’Occident a connu des taux de
croissance annuels de cinq, sept, huit pourcent. Tout était à refaire,
la classe moyenne à construire, le monde et l’espace à conquérir. Puis
il y a eu la crise pétrolière de 1973, les taux directeurs se sont
envolés au début des années quatre-vingt et nous sommes tranquillement
passé d’une économie de la demande à une économie de l’offre.
Les
mentalités ont changés tranquillement, la théorie économique a suivi ou
précédé, peu importe, nous avons glissé vers le néo-libéralisme et nous
sommes, à mon avis, allé trop loin.
D’importants changements
sont nécessaire c’est clair. Ces changements doivent-ils être abrupte et
passer par la destruction simultanée de toutes les institutions? Je ne
suis pas certain. Comme pour ce glissement vers le néo-libéralisme, le
glissement vers une nouvelle idéologie doit se faire tranquillement
puisqu’il ne s’agit pas que de changer les institutions et les idées
dominantes, mais bien de changer toute une culture économique.
Je
dirais même plus, non seulement ce changement doit se faire à une
vitesse raisonnable, mais il doit surtout se faire de façon consciente.
Nous devons collectivement choisir une nouvelle direction, de nouveau
idéaux et éviter de faire comme les Russes et choisir d’y aller le plus
vite possible en prenant toute sorte de raccourcit très couteux.
Si
la direction à prendre n’est pas encore claire, il est cependant
évidant que d’important débats sur la question ont lieu depuis déjà
longtemps. Le sommet de Rio célébrait son 20ième anniversaire cette
semaine. Les mentalités ont commencées à changées, mais le modèle reste à
définir, cela dit, je crois bien que l’on commence à le distinguer dans
le lointain.
Ce modèle est très certainement déjà dans la tête
de certains idéalistes et c’est comme ça que ça doit se faire. Les
réalistes, vont ramener le projet sur terre et travailler à l’implanter
de façon progressive et c’est aussi comme ça que ça doit se faire.
.jpm
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