Je vous ai déjà parlé du mal hollandais, le nouveau cheval de bataille
du chef du NPD, Thomas Mulcair. Hé bien si le débat occupe peu d’espace
dans les journaux au Québec (ce qui est bien dommage puisqu’il nous
concerne en premier lieu), il fait rage dans le reste du Canada.
Le gouverneur de la Banque centrale, Mark Carney, appelé à se prononcer
sur le sujet avait affirmé qu’il n’y avait pas de mal hollandais au
Canada, que le Canada a une économie hautement intégré et que la valeur
du dollar canadien n’était pas influencé par le prix du pétrole.
Évidemment, le monsieur devrait regarder les chiffres et même,
oserais-je dire, réfléchir un brin avant de parler – la valeur du dollar
suit très clairement le prix du pétrole comme nous le monde Gérald
Fillion dans son texte mentionné plus bas.
Fait intéressant, quelques jours à peine après le commentaire de M.
Carney, l’OCDE déposait un volumineux rapport affirmant que le Canada
présente effectivement des signes clair de mal hollandais. Économie à
deux vitesses, monnaie tiré vers le haut par des ressources naturelles
abondantes et s’échangeant à fort prix.
Gérald Fillion commente la situation
et trace un portrait global fort intéressant où il met en contexte le
mal hollandais et la croissance de la productivité au pays. Fait
intéressant, je suis tombé sur un article du journal Les Affaires traitant justement de productivité.
Alors qu’en Alberta la productivité a cru de 8.16% de 1997 à 2007, elle
a cru de 14.24% au Québec, ce qui est bien, mais tout de même plus bas
que la moyenne canadienne qui est de 15.89%.
Voilà pour les comics qui n’ont pas encore compris que les chiffres PIB par habitant disaient n’importe quoi.
Mais l’article du journal Les Affaire va plus loin et cherche la piste
des cause de ce retard canadien – la productivité aux États-Unis a cru
de 37% sur la même période. Il y a peut-être un peu de délocalisation
là-dedans, mais passons. Le journal pointe entre autres la présence de
grands monopoles ici et ailleurs au Canada. Va pour Hydro-Québec, quoi
que je n’y crois qu’à moitié puisqu’elle est quand une très grande
donneuse de contrats. Par contre, quand on parle de la SAQ, je décroche
complètement – franchement voir si la SAQ ralentis la progression de la
productivité! Mais bon, il se rattrape avec les grandes industries dans
l’agriculture, la fixation des prix dans certains milieux et le fiable
investissement en modernisation des entreprises notamment en technologie
de l’information et ils ont bien raison.
Denier point à mettre en perspective, la politique extérieur. D’accord,
les provinces de l’Est ne sont pas assez productive, mais le mal
hollandais est bien réel n’en déplaise à Mark Carney et comme si ce
n’était pas suffisant il devient de plus en plus clair que la politique extérieure du Canada se construit principalement autour de l’exportation de pétrole
et donc au détriment des autres secteurs ce qui, à terme ne peut que
rendre les disparités économiques entre les provinces plus grandes. Mais
bon, M. Harper ni en bloc et le gouverneur de la banque centrale aussi,
alors il va falloir prendre notre mal (hollandais) en patience.
.jpm
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