Le débat gauche droite est un peu plus présent au Québec depuis quelque
temps. Il ne se fait plus à mots couverts et uniquement sur les grandes
orientations des partis. Mais au-delà de cette mise en mot un peu plus
corsé et du questionnement plus claire sur la place du gouvernement (et
pas nécessairement sa taille, moi aussi je trouve qu’il a beaucoup
enflé), les débats sur des enjeux spécifiques sont encore rare.
Heureusement, il y a quelques personnalités publiques qui prennent le temps de débattre de réels enjeux, c’était le cas hier d’Éric Duhaime et de Françoise David sur les ondes de CHOI RadioX Montréal.
Le
débat portait sur le prix unique du livre et il a été fort intéressant.
Mme. David et Québec Solidaire sont pour la mise en place d’un prix
unique du livre. M. Duhaime est contre puisque cela se ferait,
disait-il, contre l’intérêt du consommateur. Il a même été vérifier des
prix. Les exemples sont parlants, mais peut-être pas si représentatif.
Mais peu importe, les livres vendu chez Costco sont sensiblement moins
cher qu’à la librairie du coin.
Alors M. Duhaime, dénonce la
décision comme étant injuste pour ceux qui n’en n’ont pas les moyens.
Mme. David répond alors que le prix unique n’est bon que pour neuf mois
durant lesquels Costco pourra au plus donner un rabais de 10% sur le
prix suggérer. Ensuite libre à eux de vendre au prix qu’ils désirent.
Mais, de rétorquer M. Duhaime, ce n’est pas juste, vous être train de
demander aux pauvres d’attendre plus longtemps que les autres pour avoir
un livre.
C’est vrai, répondra Mme. David, mais si vous saviez
comment ils attendent pour tout M. Duhaime, les livres ce n’est certes
pas leur préoccupation principale. M. Duhaime n’a pas relever voyant
probablement à cet instant l’insignifiance de son argument.
Puis
ils sont entrés dans le vrai débat, celui de l’intervention
gouvernementale dans le libre marché. Pourquoi règlementer le prix du
livre, pourquoi faire payer plus cher au consommateur? Pour sauver les
librairies. Parce que la concurrence que mènent les Costco de ce monde
est déloyale. Ils ne vendent que quelques titres à grands rabais
bouffant une importante part des ventes des librairies.
Qu’on
soit d’accord ou pas avec les arguments de la gauche ou de la droite, il
est intéressant de voir, à mon sens, comment un gouvernement présent,
fort, de gauche, contraste énormément avec une grosse machine étatique.
Ça ne coûte pratiquement rien à l’État à mettre en place.
Par
contre le prix unique du livre a un coût pour le consommateur, on vient
répartir un certain coussin pour les libraires et la chaîne du livre
(qui est très peu subventionné) pour maintenir un certain standard dans
les librairies une certaine offre pour ledit consommateur, une offre qui
pourrait sérieusement décliner si on ne leur donne pas un petit coup de
pouce.
.jpm
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