Dans les deniers semaines j’ai écouté deux reportages sur les
anglo-montréalais et leur vision du Québec après l’élection du Parti
Québécois.
Dans les deux reportages, celui des Francs-Tireurs avec Barbara Key autant que celui de Jamie Orchard et J.F. Lisée,
les anglos s’étendent sur leurs craintes, leur analyse pointue d’une
certaine frange du PQ et surtout leurs malaises face à la majorité
francophone.
Chose fort intéressante, dans les deux cas, Jamie
Orchard et Barbara Key souligne à grand trait ce sentiment qu’on les
anglos de ne pas vraiment être québécois, de ne pas vraiment être
reconnu comme tel. Ils ont l’impression de ne pas toujours être inclus,
consulté, de ne pas avoir les mêmes droits, bref ils ont l’impression
d’être des citoyens de seconde zone. Et qui plus est, ils sont
minoritaire, mais ont souvent l’impression que l’on s’occupe plus des
autres minorités…
Ils ressentent tout ça avec une grande acuité,
mais chose surprenante ils semblent tous être totalement incapable de
comprendre que les francophones du Québec se sentent exactement comme
eux au Canada!
Ils ont, envers le Québec, exactement le même
discours que les franco-québécois envers le Canada, mais ne s’en rendent
pas compte. Ils ont peur de ne plus pouvoir parler anglais avec un
gouvernement péquiste, mais condamne la loi 101!
En fait il y a
une différence fondamentale entre la situation des anglo-québécois et
des franco-québécois. Nous sommes réellement menacés d’assimilation et
d’extinction – eux ne le sont pas. Ils semblent être on ne peut plus
conscient d’être en minorité au Québec, mais oublier totalement qu’ils
sont en très grande majorité en Amérique du Nord.
Cela dit,
au-delà des critiques, cette conscience minoritaire qu’ils ont devrait
servir à ouvrir le dialogue. Comme le disait Lisée on doit tous
apprendre à se mettre dans les souliers les uns des autres. Espérons
simplement que M. Lisée réussira à faire quelques pas de ce côté-là.
.jpm
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