Des dizaines de milliers de manifestant vont envahir les rues des grandes capitales européennes aujourd’hui pour protester contre les mesures d’austérités mises en place par les divers gouvernements.
Ils
ont raison de protester. Les mesures d’austérités réclamées par les
grandes agences de crédit et le FMI (qui ne sait d’ailleurs plus sur
quel pied danser) sont en train de plombé l’économie des pays qui ont dû
les appliquer.
Le problème est patent. C’est la spirale du
ralentissement, de la récession avec au bout une éventuelle dépression.
L’économie va mal, les revenus ne suffisent plus à l’État, sa dette
croit trop vite et donc sa note de crédit s’abaisse. Sa dette lui coute
alors plus cher et les revenus ne sont toujours pas au rendez-vous alors
on coupe dans les dépenses. Les coupes sont drastique parce qu’on
attend toujours trop, alors l’économie ralentie encore plus, les emplois
fondent, el chômage croit, ce qui coûtent encore plus cher à l’État qui
voit ses déficits croitre encore plus vite et la nécessité de
nouvelles mesures d’austérités est encore plus forte et le pays
s’enfonce de plus en plus dans la crise.
L’autre spirale est tout
aussi problématique. C’est celle de l’approche keynésienne. Pour éviter
la récession on injecte de l’argent dans le système gonflant ainsi la
dette, par contre l’économie prend du mieux, mais il faut maintenir le
rythme alors on met des incitatifs en place pour attirer des
entreprises. L’économie tourne, mais on ne rembourse pas la dette au
mieux on évite les déficits et comme ça va bien tout le monde réclame
des baisses d’impôts et des bonifications de programme, on étire un peu
plus l’élastique. Puis vient un coup dur. Et là on recommence on injecte
jusqu’à ce ne soit plus tenable et que la seconde spirale soit à nos
portes.
Si la récession de 2008 a fortement contribué à la
situation actuelle, il n’y pas que cela. L’intégration des marchés y est
aussi pour beaucoup tout comme les agences de notations, le FMI et une
foule d’autres instances plus ou moins liées au système financier. Mais
au-delà de tous ces suspects, il ne faut oublier de pointer du doigt les
précédentes crises économiques de 1980, 1982, 1992 et de 2001 et
surtout le type de libéralisme économique qui occupe les esprits depuis
la crise du pétrole de 1973.
En effet, cette idée de conduire
l’économie mondiale par l’offre qui a précarisé les emplois et bien des
domaines économique et cette volonté de croissance à tout prix, aura
certainement contribué à mettre en place ce monde économiquement
intenable dans lequel nous vivons aujourd’hui.
Il faut par
conséquent trouver un moyen de sortir de ces spirales sans
nécessairement mettre en pièce tout le système. Le retour, par exemple à
une économie de la demande et l’instauration d’une réserve bancaire
beaucoup plus importante que les 0.5%* actuels seraient déjà un
important pas dans la bonne direction – restera à voir comment on peut
faire fondre des dettes qui n’ont jusqu’à un certaine point aucune
raison d’être**.
.jpm
*C’est un approximatif, je n’ai
pas la vraie valeur en tête, mais si elle a déjà été à 5%, elle est
aujourd’hui certainement plus basse. Que représente cette valeur? C’est
l’argent que les banques doivent avoir en réserve pour adosser leurs
prêts donc pour pouvoir prêter 1 million, elles doivent avoir environ
5000 dollars dans leurs poches!
**Les dettes sont importantes
sinon il serait possible d’emprunter sans compter ce qui résulterait en
une spirale inflationniste absolument intenable. Par contre, au cours
des dernières décennies, les taux d’emprunt des pays ont connu des
variations qui sont à mon sens injustifiable, faisant gonfler leur dette
de façon démesuré.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire