Il y a quelques temps déjà j’avais découvert que l’université Yale
donnait des cours en ligne. Ayant fait le tour, je m’étais promis de
suivre le cours Capitalism : Succes, Crisis and Reform. Ça a pris un certain temps, mais j’ai fini par commencer à écouter le cours.
Un
cours universitaire est un cours universitaire me direz-vous. Oui, mais
vous le savez bien l’approche change avec les départements, le cours
change avec le prof et oui, aux États-Unis, ils ont une approche un peu
différente et donc d’amblé, c’est fort intéressant de voir ce qui se
fait ailleurs.
Mais au-delà de tout cela, le cours que j’ai écouté hier intitulé Cutting the Fingers of Smith’s Invisible Hand
m’a permis de constater que malgré tout ce que j’avais pu lire et
entendre sur l’économie, certains aspects de base n’avait toujours pas
croisé mon esprit – en voici une fort intéressante.
Douglas Rae,
le prof du cours, souligne dans ce troisième cours que les grandes
corporations, surtout, mais aussi les petites entreprises, ont une
approche depuis l’apparition des écoles d’affaires (les business school)
qui va totalement à l’opposé du libre marché idéal et donc de la
supposé main invisible.
En fait les gens d’affaires ne se lancent
pas en affaire s’ils sont dans un marché parfait puisque dans ce type
de marché, la concurrence est très présente, les acheteurs ont une foule
de choix et l’information sur les divers produits est parfaitement
connue de tous et donc, les marges de profits sont minimales.
C’est un certain M. Porter qui a mis sur papier l’approche permettant de déterminer si un marché est intéressant à pénétrer. Cinq grands axes permettent de prendre une décision éclairée.
Le pouvoir des acheteurs et de fournisseurs, les produits de
substitution, la facilité d’entrée pour d’autres compétiteurs et la
concurrence interne du secteur d’activité. Si l’un de ces axes est trop
fort on n’entre pas. Si l’on n’a pas un avantage certain et important
sur un de ces axes on n’entre pas.
Ainsi donc, les grandes
corporations tout comme les petits entrepreneurs n’entreront pas dans un
marché s’ils sentent qu’il est déjà que le marché est occupé par un
joueur majeur qui détient un avantage important… Bref, non seulement le
marché libre à la Smith n’existe nulle part, mais en plus personne n’est
intéressé à le créer.
.jpm
p.s. Voici un exemple parlant
de ce que j’avance ci-dessus: L’épicerie. Vous pensez que vous avez du
choix à l’épicerie et que Tide, Downy ou Gain encourage trois compagnies
différentes? Hé bien détrompez-vous et passez voir ce graphique fort explicite.
L’ensemble des produits d’épicerie est contrôlé par une dizaine de
géants du milieu et le même là il y a très peu de chevauchement entre
les produits de ces dix grands…
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