Ça devait bien arrive un jour… Après la campagne de séduction faite aux
États-Unis pour vendre le pétrole issu des sables bitumineux comme un
pétrole éthique, le “Canada” lance une offensive pour séduire les
Québécois et probablement les Ontariens en tablant sur les retombées
économique du développement et de l’exploitation en Alberta des sables
bitumineux. J’en veux pour preuve cet article
de Radio-Canada qui souligne que les retombées québécoises de cette
exploitation pourraient atteindre 20 milliards en 25 ans.
En effet, on calcul que les retombées directes, contrats de SNC Lavalin,
Bombardier et d’une multitude de petits entrepreneurs, et fiscales
devraient atteindre quelques 775 millions de dollars par année. Bien
vrai, les Albertains ne font pas tout ça tout seul et oui il y a de
beaux contrats à aller chercher là-bas. C’est aussi vrai que nous
touchons une part des revenus sous forme de transfert, entre autres, à
travers la fameuse péréquation.
Mais Jean-Philippe Robillard poursuit en soulignant également que les
crédits d’impôts versé aux pétrolières coûtent annuellement aux
Québécois quelques 417 millions de dollars! C’est plus de 10 milliards
sur 25 ans…
Et ce que M. Robillard oublie est bien pire, c’est tout l’argent que
nous avons perdu à cause de la hausse rapide du dollar canadien, une hausse qui est en grande partie due à la hausse du baril de pétrole.
Notre balance commerciale qui ne dépend pas uniquement de la valeur du
dollar certes, mais qui y est intimement lié, est passée d’un surplus de
3 milliards en 2000 à un déficit de 25 milliards en 2008. Évidemment nos copains de la droite
(passer voir les graphs), se servent de cet état de faire pour dire
encore une fois que le Québec n’est pas une terre accueillante pour
faire des affaires. Comme si nous avions changé quoi que ce soit à la
réglementation dans ce domaine depuis 2000… En fait les seuls
changements apportés ont été favorables aux investisseurs et aux
entreprises comme partout ailleurs dans le monde.
Évidemment, on peut prendre la chose du bon côté,
ça a obligé le Québec tout comme l'Ontario à être plus innovateur et à
diversifier plus avant ses exportations et ses partenaires, mais de là à
dire que l’exploitation des sables bitumineux est une manne pour le
Québec, il faut vraiment être aveugle – propagande quand tu nous tiens.
.jpm
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