Il y a quelques années encore, le sommet économique de Davos en Suisse
se déroulait derrière des portes closes et se voulait le rendez-vous des
grands joueurs du capitalisme mondial triomphant. On y établissait les
grands axes de la mondialisation, on invoquait les immenses succès de la
dérèglementation et on concluait des pactes, des traités, des ententes…
Les temps ont bien changés, la crise économique de 2008 (hé oui, ça fait
déjà près de 4 ans) a visiblement atteint le cœur du système et de plus
en plus d’intervenants le remettent ouvertement en question. Je crois
bien qu’on l’on a collectivement réalisé que le balancier
politico-économique était allé un peu trop à droite et qu’il est
maintenant temps de donner un nouveau coup de barre comme en témoigne le
débat d’ouverture au sommet de Davos.
En effet, quand on ne réclame pas le retour en force de l’économie
réelle (par opposition à l’économie financière qui a occupé le haut du
pavé pendant beaucoup trop d’années), on se demande comment il faut
procéder pour bien redistribuer les richesses ou comment réagir face ou
nouveau type de capitalisme qu’est celui pratiqué par la Chine. (Le Devoir)
Quoi qu’il en soit la discussion est bel et bien entamé et, même si pour
certains il ne nous reste plus que 4 ans de capitalisme avant que tout
le système s’effondre, il n’en demeure pas moins que la plupart des
grandes institutions (Davos, FMI, OCDE et autres) cherchent des portes
de sortie, des façons de transformer le capitalisme en un outil à la
fois économique et sociale viable tant pour la planète que pour les
peuples qui l’habite.
Cela dit, même si une certaine élite, de plus en plus grande, commencer à
tirer la sonnette d’alarme, bien d’autres continues de prôner la fuite
en avant. Celle-ci est d’ailleurs très attrayante parce que simple à
exprimer : Il faut cesser de tout taxer et mettre l’argent dans les
mains des entreprises, ce sont elles qui créent des emplois pas les
gouvernements.
L’option opposée est plus complexe plus nuancée et elle n’a pas de
réponse toute faite. Il s’agit de trouver un équilibre entre la libre
entreprise, l’économie de marché et les rôles de l’État dont notamment,
la redistribution de la richesse et la régulation des marchés.
Bref, nous sommes en quelque sorte à la croisé des chemins et nous y
serons pendant encore quelques années. De nouvelles solutions doivent
émerger, de nouveaux paradigmes doivent être mis en place, il en va, je
crois, de notre survie non-seulement économique mais aussi de celle nos
sociétés.
.jpm
p.s. Beaucoup de vidéos et de d’articles sont et seront disponibles sur le site du forum économique de Davos dans les jours qui viennent…
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