8 mai 2012

Un cadre pour le carré rouge

Le diable est dans les détails, c’est bien connu. L’entente intervenue entre le gouvernement et les associations étudiantes en grève n’y fait certes pas exception, elle en est même un excellent exemple.

On pourrait également la citer dans une explication sur la différence entre la loi et l’esprit de la loi. Le gouvernement garde la hausse en place, mais les universités vont diminuer les frais afférents le temps que l’on réduise leurs coûts d’exploitation. Très bien c’est un bon pas, mais cette réduction de coût servira-t-elle à ne réduire que les frais afférents? L’esprit de l’entente n’allait-elle pas plus loin?

Quoi qu’il en soit, tout ça reste bien prêt du carré rouge. J’aurais bien aimé que ce débat décolle un peu. J’aurais aimé une vision plus large. Québec Solidaire, l’a presque fait. La CAQ aussi. Les deux partis ont proposé des solutions systémiques, mais ne les ont jamais expliqués en ces termes-là.

Ce n’est pourtant pas si compliqué. Pour QS, il faut taxer les banques afin de payer les frais de scolarité des étudiants. C’est sorti comme ça. Une meilleure approche à mon sens eu été de dire que comme parti de gauche QS prône l’égalité des chances et qu’en ce sens ils sont pour la gratuité scolaire. Mais que, prônant également de taxer la richesse, ils vont également hausser les impôts des gens riches qui sont généralement des universitaires qui ont prospéré grâce à l’excellent formation qu’ils ont reçu gratuitement à l’université. C’est simple à expliquer ça non? Ça tient dans deux phrases et ça démontre une position qui tient compte de l’ensemble du système économique.

La CAQ y va à l’inverse et ce n’est pas plus mauvais, du moins en théorie. Mais encore là ils n’ont pas inscrit leur proposition dans le système économique. Les Libéraux qui ont également une position défendable, auraient pu présenter les choses autrement, mais ils ne l’on pas fait.

C’est à croire que nous sommes pris dans ce moule de la formule simple, de l’instantané, du court terme. On oublie complètement que toutes ces décisions sont et devraient être prises dans un état d’esprit systémique et sociétal.

La société est une courtepointe, c’est indéniable, mais il ne faut certes pas perdre de vue les coutures, les motifs et le fait qu’il s’agit d’un ensemble qui a besoin de cohérence, sinon ce ne sera plus une courtepointe.

.jpm

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire