Mes notes des voyages sont entrecoupées de recettes, d’invitation à
faire des trucs plus souvent, à bien manger… Tomates sans jus, oignions
blancs, oignions rouges, piments forts, persil…
À Los Angeles sur la plage, le Pacifique me fait toujours le même effet.
Nous prenons une longue marche et je philosophe. Los Angeles, ville de
grands contrastes où la richesse ostentatoire côtoie le désœuvrement
absolu à tous les coins de rue… Elle fait face au Pacifique où le
bonheur de marché sur la plage est donné à tous, où la puissance de la
nature est la même pour tous, la mer ne fait pas de discrimination.
Clifford Bailey. Vu à Carmel, revu à Orlando puis New York et de nouveau à Carmel. J’adore ce peintre.
J’ai pris et nous avons pris bien des photos durant ce voyage. Mon je
cadre des paysages. J’essaie de mettre en boîte la grandeur de l’Ouest,
cette nature aux milles visages qui fascine. Des photos de paysages j’en
aurais fait toute la journée et je n’en n’aurais pas eu assez, je ne
suis jamais satisfait parce que rare sont les photos qui réussissent à
traduire l’immensité…
La fascination est quelque chose de très personnel et difficilement
partageable. J’ai beau dire aux enfants regarder, c’est magnifique, ils
ne le voient pas comme moi. Tout comme ma blonde qui me montre des
fleurs, des petites plantes… Parfois ils nous arrivent de réussir, de
partager cette fascination pour une chose. À Joshua Tree nous nous
sommes tous extasié devant le paysage – ça a duré un instant, un bel
instant.
Je dois manger et faire du Queso et de la soupe Miso – pas en même temps bien sûr.
À Carmel, nous sommes tombés sur un canadien, un gars de la
Nouvelle-Écosse. Il est sur la côte ouest depuis 30 ans. Il y est arrivé
avec son père mathématicien à l’âge de quinze ans, il n’est jamais
reparti. Il a lancé un resto de tapas – excellent d’ailleurs – et adore
le coin. Beaucoup de gens ont toutes sortes de parcours de vie
incroyables, c’est la richesse du monde.
À Santa Cruz, comme partout ailleurs, il ne faut pas se fier aux
apparences. Après le « boardwalk » bruillant et clinquant du bord de la
mer, en cherchant un peu on trouve un beau petit centre-ville tout en
verdure et en petites boutiques sympas. Zoccoli’s c’est la place pour
dîner si jamais vous êtes dans le coin!
.jpm
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