C’est Marie-France Bazzo qui a posé la question la semaine dernière
alors que le sommet de Davos battait son plein. Un sommet où l’on entend
d’ailleurs de plus en plus de voix s’élever pour réclamer des
changements au modèle d’affaire qui prime de par le monde. En effet,
nombre de grands décideurs et de grands penseurs de l’économie mondiale y
compris le FMI et la Banque Mondiale, commence à se rendre compte que
l’on ne peut plus continuer ainsi.
Est-ce possible de réformer le capitalisme? Sans aucun doute, comme certains intervenants l’on bien souligner dans cette excellente discussion (que je vous encourage fortement à écouter), le capitalisme a déjà bien changé depuis son apparition.
Un des changements majeur est celui de notre capacité à créer de la richesse et notre grande dépendance au système de crédit.
J’ai
toujours bien aimé cette annonce de Molson où l’on voit John Molson
lui-même démarrer son entreprise, acheter un petit terrain, bâtir
lui-même sa brasserie et se lancer en production – une chose qui est
aujourd’hui totalement impossible…
La discussion se termine sur une note plutôt pessimiste de Ianik Marcil, qui continu l’échange par lui-même dans un bon texte sur Voir, à savoir que le système va péter.
Bien
sûr un effondrement complet est toujours possible. Nous en avons eu un
avant-goût en 2008, les choses peuvent s’effondrer rapidement et les
contres-coups sont globaux. Cela dit, la beauté du capitalisme est son
adaptabilité. Peut-être sommes-nous passé tout droit, notre dépendance
au crédit mondial et aux marchés extérieurs nous condamne d’avance, mais
d’un autre côté il est possible d’y apporter des changements mineurs
qui pourraient nous permettre d’éviter l’effondrement total.
Évidement
nous n’en sommes plus à de petits changement si on veut tout régler,
mais comme toujours et pour tout, il vaut probablement mieux apporter
une série de changement après l’autre plutôt que de tenté de tout
changer en même temps. Comme on dit, la perfection et l’ennemi du mieux…
Quoi
qu’il en soit des changements sont nécessaires. Le ministre Duchesne et
d’autres semblaient croire que cela passait par un renforcement de
l’État. Je le crois aussi, mais il faut bien voir qu’un État plus fort
n’est pas nécessairement un État plus gros. Cela dit, il faut également
qu’une série d’accords mondiaux voient le jour afin que les efforts
locaux ne soient pas rendu caducs par un système international qui
permet de déjouer les décisions locales.
Bref, beaucoup de pain sur la planche et peu de temps pour commencer à mettre de nouvelles fondations en place.
.jpm
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