Pendant que certains manifestent, que d’autres s’indignent et que
d’autres encore chialent tout en se demandant par quel bout commencer
pour changer le monde – oui, oui, c’est moi ça, certains passent à
l’action.
(Je ne dis pas que toute cette agitation est vaine, loin de là,
d’ailleurs je considère que les manifestations tout comme les écrits
contribuent tous dans une certaine mesure à faire bouger les choses, à
faire circuler les idées et à mettre éventuellement une certaine
pression sur les décideurs, mais bon, ce n’est que pour montrer qu’il y a
deux côtés à cette médaille et que les politiciens ne sont pas toujours
les apathiques que l’on décrit. Cela dit, à chacun son rôle selon ses
talents)
En effet, le dernier sommet de l’APEC (Coopération Économique Asie-Pacifique), les vingt-et-un pays membres ont voté une résolution plafonnant les droits de douane à 5% pour les produits utiles à la protection de l’environnement et abaissant à zéro ceux sur les produits écologiques.
Ceci devrait non seulement permettre au petits exporteurs de produits
écologiques de trouver de nouveaux marchés et d’être plus compétitifs,
mais également d’augmenter les échanges et donc la production d’une
foule de produits verts allant de la cartouche d’encre recyclable aux
pièces d’éoliennes.
Du côté québécois, on apprenait ce samedi que plusieurs hôpitaux au
Québec avaient, sous l’impulsion du gouvernement Charest, avaient
commencé à chiffrer le trajet des patients
chez-eux pour se préparer au financement par activité (ou financement
inversé comme je l’appel). Vous connaissez l’idée, j’en parle depuis des
années, c’est dans la plateforme de la CAQ et maintenant il semble que
pour bien des directeurs d’hôpitaux le changement est inévitable et
c’est une bien bonne chose.
Les patients cesseront d’être vus comme une dépense et deviendront
source de revenu. Évidemment l’article du Devoir, nous sert quelques
avertissements, l’idée fait encore peur. Certains ne voit pas comment
cela va faire baissé les coûts d’autres ont peur qu’il s’installe un
certain favoritisme pour les cas payants, etc.
Comme dans bien d’autres changements politiques, si l’idée n’est
appliquée qu’à demi ça ne donnera pas les résultats escomptés. Il s’agit
ici d’un système élaboré par la Suède et il fonctionne très bien quand
tout est correctement mis en place. Je reviendrai sur ces détails
demain. Mais déjà l’exercice en cours permet des constats intéressants
comme le fait que les traitements pour un asthmatique léger coûtent plus
cher que ceux pour un asthmatique modéré… Bien content de voir que ça
progresse de ce côté-là.
Demain, les rouages du modèle scandinave.
.jpm
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