12 sept. 2011

11 septembre 2001, 10 ans plus tard

J’ai passé une partie de la soirée de dimanche à regarder un reportage qui comme tant d’autres cette fin de semaine retraçait les attentats du 11 septembre 2001.

Le reportage présenté à Télé-Québec était particulièrement intéressant parce qu’il était fait à partir d’image tournées sur le vif par des New-yorkais le jour de l’événement.

Je vais être honnête avec vous, je n’ai absolument rien lu sur le sujet cette fin de semaine. Je ne sais pas ce que les analystes en disent, je ne sais pas ce que le monde en pense. Cela dit j’ai regardé le reportage avec beaucoup d’intérêt.

La première chose qui saute aux yeux, c’est la panique de gens. Au début, c’est de l’incrédulité, puis quand le deuxième avion a frappé la seconde tour ce fut la peur. La terreur se lisait sur leurs yeux. Les New-yorkais étaient paniqué, cette agression ce matin du 11 septembre pouvait n’être que le début, c’était potentiellement la guerre, chez eux, sur leur territoire. Leurs visages en disait long sur leur état d’esprit on pouvait y lire la profonde frayeur qu’ils éprouvaient.

La deuxième chose qui m’a marqué, qui m’a fait réfléchir, c’est cet exode massif des New-yorkais vers Brooklyn, il fallait quitter la ville, quitter la zone de combat, s’enfuir, se réfugier rapidement. L’image était forte, tout autant que celle de tous ces visages empreint d’une crainte indicible.

Plus je regardais ces images plus je les superposais dans mon esprit à toutes ces images de guerres que l’on voit années après années des divers conflits qui ont cours sur la planète. La frayeur, l’exode… Comme ces milliers d’africains, d’irakiens, d’afghans, comme tous ces peuples du Moyen Orient, d’Asie et d’Amérique du sud, qui fuient les combats dans la peur de ce que demain leur réserve.

Et puis je me suis demandé ce que les Américains avaient fait depuis dix ans. Eux qui venaient subitement de perdre leur innocence, eux qui venaient pour la première fois de savoir ce qu’était la guerre, l’agression à grande échelle. Qu’ont fait les Américains depuis pour diminuer le nombre de conflit sur la planète? Rien.

Bien sûr ce n’est pas aux États-Unis à jouer le rôle de police planétaire. Ils se le sont fait reproché à plusieurs reprises. Pourquoi se seraient-ils subitement occupés à régler le sort de la planète? La seule résolution du conflit Israélo-palestinien est un panier de crabe incroyable qu’ils tentent tant bien que mal de faire avancer alors on imagine mal les ÉU ou tout autre pays d’ailleurs se mettre à tout régler.

Reste qu’après un tel traumatisme, après un tel choque qui visiblement est resté gravé dans la mémoire des américains et de tout l’occident on aurait pu croire qu’une réelle campagne pour enrailler les guerres, régler les conflits, trouver des moyens pour que plus personne n’ai à vivre de tels situations se soit mise en branle. Mais non, les américains ont fait comme tous les autres, ils se sont retournés et ont tapé à gauche à droite pour se faire justice puis ils ont finalement oublié ce sentiment si fort du 11 septembre…

Hier ils se sont souvenus des victimes et peut-être un peu de la frayeur, mais ils ont surtout pensé à eux et demain, ils retourneront magasiner et nous aussi.

.jpm

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