16 sept. 2013

Un défaut humain

C’est un défaut de conception je crois. Ça s’apparente à notre aversion pour la perte qui est plus grande que notre envie du gain…

J’ai une collègue qui est débarqué dans mon bureau ce matin, fâché contre une autre collègue sur quelque chose que la seconde collègue aurait oublié de faire. Il faut dire, à la décharge de la collègue A que la collègue B a souvent eu des égarements du côté de ce qui lui était reproché ce matin.

Comme dans toutes ces situations, j’ai pris soin de ne pas alimenter la colère de la collègue A. J’ai regardé les faits et j’ai rapidement pu conclure, preuves bien claire à l’appui que la collègue B n’avait rien à se reprocher.

Nous avons continué notre échange, solutionné le problème et la collègue A est repartie, mais dans quel état d’esprit.

Notre échange a duré tout au plus cinq minutes. Sa colère trente secondes. Mon enquête et ma preuve contre sa charge une minute et demi, le reste de la conversation 3 minutes.

Mais voilà, nous sommes mal faits. La collègue A, j’en suis à peu près certain – et nous sommes tous ainsi, aura surtout retenu sa colère contre la collègue B et aura très certainement ajouté cette brève colère à la somme de ses récrimination contre elle et ce même si cette colère était totalement injustifié – preuve à l’appui et qu’elle l’a elle-même reconnue.

Nous sommes des drôles de bibittes. Nous avons évolués, mais nous chassons encore des mammouths. Les preuves contre quelqu’un, quelque chose ou une situation quelconque s’accumulent et pèse beaucoup plus lourd que les preuves pour…

Je ne me lancerai pas dans un débat sur l’émotionnel et le rationnel, je dirai seulement qu’il faut savoir bien les distinguer si on ne veut pas se laisser avoir.

.jpm