29 déc. 2011

Planète Minecraft

Vous vous tournez les pouces durant les vacances! Je n’y crois pas! Mais bon au cas où, je profite de l’occasion pour vous parler de Minecraft un jeu que l’on pourrait qualifier de Lego du XXIième siècle…

Minecraft est un jeu très simple, programmé d’une seule main par le suédois Markus Persson et dont les graphiques rappellent les vieux jeux des années 1980. Mais attention, au-delà de ses allures simplistes Minecraft est très accrocheur et rejoint une très large base de joueurs auxquels on doit ajouter une impressionnante cohorte de développeurs.

Le jeu en tant que tel est relativement simple : Vous apparaissez dans un monde auto-généré composé de divers cubes que vous pouvez détruire, déplacer ou utiliser de diverses manières. Le monde généré est très intéressant à explorer. Il est généralement composé de plusieurs biomes, forêt, désert, plaine, etc. et comme les mondes sont générés aléatoirement, il sont tous différents. Évidemment le jeu ne s’arrête pas là, en fait ce n’est que le début de l’aventure.

Une fois démarré, vous avez deux options de jeu. Le premier mode est celui de la survie, c’est le jeu « officiel ». Dans cet univers vous devez vous construire une habitation avant la nuit, sinon vous risquer d’être attaqué par des zombies et une foule d’autres créatures étranges. Il vous faudra également vous nourrir et éventuellement vous creuser une mine (ou explorer l’une des nombreuses grottes) pour vous procurer des métaux et pouvoir vous confectionner une armure ou une boussole. Ensuite, libre à vous de survivre aussi longtemps que vous le voulez.

Le second mode est celui dit de création. Dans ce mode, vous avez accès à tous les blocs sans exception et ce à l’infini. Vous pouvez donc laisser libre cours à votre imagination et vous construire une belle maison moderne sur la plage ou encore vous bâtir un château médiéval sur le haut d’une montagne, mais attention, tout cela prend du temps et vos petits projets risquent vite de devenir de gros projets. Passez voir ce vidéo de la cathédrale Notre-Dame de Paris, très impressionnant, ou encore cet autre clip du stade dans Tron 2.

Voilà pour le jeu. Mais la beauté de Minecraft, et ce qui m’impressionne vraiment, c’est toute la profondeur de la communauté derrière ce jeu, car il faut le souligner le jeu est en grande partie ouvert. Et, cela a permis à une foule de gens, programmeur ou non (mon fils à modifier notre bonhomme), de générer toute sorte de modification au jeu.

La première et non la moindre est la capacité de modifier les textures du jeu. On peut donc passer d’une texture style 8 bits à des textures 64 bits tout à fait magnifique. Mieux on en trouve plusieurs centaines sur internet! La seconde modification possible est l’ajout de « mods ». Là ça devient très large et c’est surtout pour les pros (du moins côté développement). En effet, les « mods » peuvent aller de simple ajout de bloc en forme de ballon de soccer à l’ajout de personnages, de blocs utiles, de nouvelles régions ou carrément de nouvelle planètes. Les possibilités sont infinies et j’ai bien l’impression que ce n’est qu’un début.

Ensuite si vous vous trouvez un peu seul dans votre monde, il y a moyen de la partager ou d’aller jouer dans celui des autres en devenant serveur Minecraft! Vous pourrez alors entreprendre la construction d’une ville en groupe, vous amuser à taper sur les monstre en gang ou tout simplement aller découvrir les cartes faites par d’autres (passez voir cette vidéo de la ville de … dans le Seigneur des Anneaux). Évidemment il y a une tonne de réseau privé mais du côté public les sites de serveur recensent plusieurs milliers de serveur chacun dont celui-ci, référençant que des serveurs francophones, qui en compte près de 3000.

Et puis quoi encore? Hé bien, il y a le Minecon, une conférence annuelle pour les adeptes et les développeurs de Minecraft, il y a l’enseignement à travers Minecraft, les T-Shirt Minecraft et une foule d’autres trucs faisant partie de l’écosystème Minecraft dont la profondeur ne cesse de me surprendre.

Bref un beau petit jeu capable d’intéressé autant les jeunes, garçons et filles, que les plus vieux, et autant les « gamers », les programmeurs et les aventuriers que les amateurs de jeu en ligne et les architectes du dimanche… Alors passer voir le jeu en ligne, ou acheter le tout simplement.

.jpm

22 déc. 2011

Vacances des fêtes

Nous sommes à quelques jours du conge des fêtes. Je suis au bureau jusqu’à demain et j’y serai entre Noël et le Jours de l’An… Je vais fort probablement publier quelques textes durant les fêtes, peut-être plus léger, peut-être pas.

Faut que je vous parle de Minecraft, mais je devrais aussi faire une revue de l’année ou pas. C’est généralement un exercice intéressant, mais on en oublie toujours et la conclusion est connue d’avance : Rien n’a changé tant que ça. Reste que plusieurs événements important ont ponctué l’actualité… Enfin, on verra.

D’ici là, je vous souhaite un très bon temps des fêtes, profitez-en bien! Et, si vous êtes aussi occupé que moi, je vous souhaite de trouver quelques heures perdues, le 30 au matin peut-être pour relaxer, contempler le temps qui passe et profiter de ceux qui vous entourent.

Joyeuses fêtes,

.jpm



p.s. Exclusif, au retour des fêtes quelques nouvelles de vous !

20 déc. 2011

Le rappel

Il y a des petits événements comme ça qui nous rappel à l’ordre… Hier j’en ai vécu un. Alors que je prenais place dans ma voiture après être allé chercher mon gars à une pratique de soccer, mon pied gauche a subitement glissé sur une belle plaque de glace recouverte d’une belle petite couche de neige et je suis partis sur le dos. Heureusement je suis tombé sur le cadre de la voiture et j’ai ainsi pu retenir ma chute. Sur le coup ça a fait très mal et j’imaginais bien que si ma chute s’était poursuivie jusqu’au sol ça aurait fait encore plus mal…

Cette petite chute m’a rappelé qu’il faut profiter de la vie et du fait qu’on est en santé puisque l’on n’est jamais totalement à l’abri d’un accident bête qui pourrait nous ralentir sérieusement.

Puis, en réfléchissant à ce petit incident et à ma vie ces derniers temps, je me suis rappelé que je m’étais moi-même fait un petit rappel il y a quelques semaines.

En effet, il m’arrive régulièrement d’être très occupé, au bureau, à la maison, dans la vie. Et, avec une certaine régularité, je laisse cette vie devenir plus sérieuse. On est occupé au bureau, j’ai des responsabilités, des gens à gérer, des délais à tenir des stocks à maintenir, tout ça est sérieux… Alors, bien sûr, je prends mon travail au sérieux et, il en va de même à la maison, il faut planifier les pratiques, faire l’épicerie, les petites rénos et le ménage, etc.

Au bout du compte, je fini par m’apercevoir que ma vie est rendu sérieuse et ça ne me plait pas. J’ai décidé, il y a déjà bien longtemps que j’allais avoir du fun dans la vie et que pour cela j’allais éviter de tout prendre trop au sérieux – y compris moi-même. Ça ne veut pas dire que je ne suis pas consciencieux, ça ne veut pas dire que rien n’est grave, mais ça veut dire que je m’efforce de ne pas tout prendre trop au sérieux, ça veut dire que je me permets de faire des blagues de rire de toutes les situations, ça veut dire qu’un de mes objectifs principaux dans la journée (ça a l’air sérieux là non?) c’est de faire rire les gens autour de moi et d’avoir du plaisir avec ces gens, même si les choses traitées sont sérieuses.

Mais voilà, des fois le sérieux reprend le dessus et j’oublie d’avoir du plaisir. Puis se produit un petit quelque chose qui me rappel mes vieilles résolutions et alors je repars…

.jpm

16 déc. 2011

Un peu, beaucoup de lecture ...

Les revues de l’année commencent à sortir et Google s’y est mis de belle façon à travers son zeitgeist. Pour le chroniqueur de Wired, ces résultats sont quelque peu déprimants, la recherche la plus populaire étant celle de la jeune star Rebecca Black que je ne connaissais pas avant ce matin. J’avoue que c’est ordinaire. Mais la vidéo de Google est plus encourageante… À lire et à voir.

Dans le même ordre d’idée de tour de l’horizon, je vous propose quelques bons textes que j’ai lu récemment, rien qui ne soit associable à une revue de l’année, juste quelques textes.

Le premier c’est celui de David Desjardins, Irréparable, sur le suicide de la jeune Marjorie Raymond. Un excellent texte qui sort des sentiers battus sur le sujet et qui le replace dans un contexte actuel. Très bon, à lire sans faute.

Le second texte, plus long celui-là, est une entrevue que Jeff Bezos, fondateur et président de Amazon, a donné à Wired pour parler de la place d’Amazon sur internet, du nouveau Kindle Fire et du futur de l’entreprise. Fort intéressant, d’autant plus que l’on y découvre que l’approche Kindle est à l’opposé de celle du iPad et qu’Amazon est beaucoup plus présent que le ne croit généralement. Fort intéressant surtout pour ceux que l’évolution d’internet intéresse.

Le troisième texte n’en n’est pas un, c’est plutôt un photoreportage sur ce qui devait être un genre de Disney Chinois, mais qui n’a jamais fini par voir le jour. À la fois fascinant et intriguant. Un autre visage de cette Chine aux mille visages.

Le quatrième texte c’est celui de Josée Blanchette qui tous les vendredis dans Le Devoir signe un texte sur l’air du temps. Cette semaine c’est sur l’application Siri du iPhone 4S. Un assistant rigolo qui peut vraiment vous dire le temps qu’il fait et vous conseiller un parapluie s’il pleut. Il sait répondre à une question sur le sens de la vie (42) et peut prendre des notes pour vous. Bien sûr il ne sait pas tout, mais en combinant cette technologie, l’évolution de la puissance des processeurs et le Watson de IBM, on voit bien que dans un avenir relativement proche on va avoir une  machine dans nos poches qui va pouvoir répondre à toutes nos questions en un rien de temps… Ça risque de changer bien des choses. À lire pour le plaisir.

Le dernier texte, c’est celui de Sylvain Pagé, ce député péquiste qui propose la mise en place d’une nouvelle culture politique – et des moyens pour y parvenir. La chose devrait vous intéressé puisqu’il propose ni plus ni moins qu’un sérieux remède au cynisme ambiant, ne serait-ce qu’avec cette idée de s’organiser pour faire collaborer les partis en chambre plutôt que de les voir s’affronté continuellement. Et puis, le résumé de son texte est clair, limpide, simple accessible et très facile à lire. À lire par sens du devoir citoyen.

.jpm

15 déc. 2011

Un premier pas vers la robotisation du travail

Le blogue Singularity Hub, plutôt tranquille ces derniers jours nous arrive ce matin avec une nouvelle très intéressante. Hon Hai, la compagnie mère du géant des télécoms Foxconn - une compagnie qui emploie 800 000 personnes à fabriquer à peu près tous nos gadgets électroniques dont les fameux iPhone et iPad de Apple sans parler de Sony et Nokia s'apprête à faire le plein de robots

En effet, Hon Hai, vient d’annoncer la construction d’une usine de robots, des robots qui devraient remplacer près de 500 000 employés d’ici trois ans dans les diverses usines de Foxconn. Le programme de remplacement devrait coûter quelques 223 millions de dollars, pour un investissement total (usine de robot et autre) de 3,3 milliards de dollars.

Les jours des travailleurs de Foxconn travaillant sur des chaînes de montage pensées « pour que personne n’ait jamais une seconde de repos » sont donc comptés. Hon Hai soutient que cette implantation va créer plus de 2 000 nouveaux emplois et que les employés actuels vont être appelés à effectuer des tâches où il y a plus de place à la réflexion. Comme le souligne Peter Murray, auteur de l’article, je vais le croire quand je vais le voir.



Voici donc un premier pas vers une robotisation de masse d’une ligne de montage chinoise. Où tout cela va-t-il nous mener? On s’est posé la même question lors de la robotisation des usines de voiture… Il y a encore du travail, certes, mais il y en a moins. Ou est-ce simplement parce que nous sommes plus? Bref les effets de la première vague de robotisation ne sont pas clairs.

Ceux de la seconde le sont peut-être un peu plus. On pousse dehors des gens sans éduction dans un pays du tiers monde. L’occident résistera-t-il? Les emplois d’ingénieurs, de programmeurs, d’intégrateurs suffiront-ils à combler la surabondance de travailleurs créer par une arrivé en masse de robot?

Les robots ne peuvent pas tout faire, bien sûr. Dans la boîte où je travail, personne ne peut être remplacé par un robot. Cela dit, des emplois robotisables il y en a beaucoup et si on poursuit dans cette voie, il va bien falloir un jour revoir la distribution du travail et la paye lié audit travail.

Ce n’est probablement pas pour demain, mais avec des robots de plus en plus versatiles, la croissance continue de la force de calcul et des superordinateurs comme Watson qui se pointent le nez, elle pourrait bien venir plus vite qu’on le pense.

.jpm

14 déc. 2011

Le cerveau stressé

Je vous ai parlé, il y a de cela plusieurs mois, d’une découverte fort intéressante sur les capacités d’apprentissage des enfants pauvres. Le fait était connu depuis longtemps, les enfants issus de milieux défavorisés performent moins bien à l’école. Beaucoup de facteurs sociologiques ont été avancés (et vérifiés) pour expliquer cet état de fait. Moins de livre, moins de stimulation, parents moins présents et moins scolarisés, etc.

L’article dont je vous parlais à l’époque traçait quant à lui un lien entre un niveau de stress plus élevé dû à la pauvreté et une capacité de mémorisation à court terme moindre. Or, la mémoire à court terme est très importante dans l’apprentissage puisqu’elle permet de stocker des informations qui pourront être mis en relation. Elle est donc à la base de la compréhension.

On sait donc désormais que la pauvreté et le stress qui y est généralement associé, cause des problèmes d’apprentissage chez les enfants, mais qu’en est-il du stress chez les adultes?

Encore une fois c’est du côté de la pauvreté que les expériences ont été faites. En effet, des chercheurs de l’université Princeton ont développé un test simple pour évaluer les capacités de concentration (et donc de prise de décision) sous un stress plus ou moins intense.

Le test est relativement simple. Il s’agit de faire subir des tests de capacité cognitive à des gens à divers niveaux de stress. Quatre groupes ont été constitués. Deux groupes de gens plutôt pauvres, deux groupes de gens plutôt riches. Les groupes ont ensuite été divisés en deux sous-groupes, certains à qui on a présenté une mise en situation où ils devaient aller au garage pour une réparation de 150$ et d’autres à qui la réparation coutait 1500$.

Au final, vous vous en doutez, seul le groupe de gens pauvres à qui on faisait payer des réparations de 1500$ sur leur voiture ont sous-performé au test de façon significative.

Conclusion : le stress diminue les facultés cognitives du cerveau. Et, bien sûr, c’est potentiellement pire chez les pauvres qui sont soumis à un stress constant – paye insuffisante, horaires variables, problèmes de transport, de garderie, de santé, etc.

Alors voilà, le stress inhibe les capacités cognitives. C’est vrai pour les pauvres, mais aussi lors des examens et au bureau. La concentration est plus difficile, la réflexion plus lente ou tronqué et les capacités générales diminuées… Reste plus qu’à trouver des bons trucs pour diminuer notre niveau de stress.

.jpm

12 déc. 2011

La gauche et la droite unies derrière une idée commune !

Et je ne parle pas ici de la gauche efficace et de la droite centriste, non, je parle ici du partage historique d’une idée entre la droite et la gauche que certains peuvent, lors d’envolées quelques peu excessives, qualifier d’extrême, je parle d’une entente entre la droite du Duhaime et la gauche de Québec Solidaire!

À ma grande surprise, c’est Éric Duhaime qui, dans un gazouillis qui aurait pu passer pour  sarcastique (mais qui pourrait passer à l’histoire) que M. Duhaime souligne que « L'idée d'un revenu minimum garanti de QS peut être bonne pour éliminer la pauvreté et encourager le travail. »

Il met d’ailleurs en référence une vidéo américaine expliquant ce concept simple et loin d’être neuf qui pourrait même, aux yeux du narrateur, réconcilier les démocrates et les républicain.

En gros, il s’agit d’une variante du revenu minimum garantie ajusté pour s’intégrer à la plateforme d’imposition. La base est simple, c’est un impôt négatif. Dans la vidéo, on propose 10 000$ et un taux d’imposition unique de 25%. Je vous laisse aller voir les calculs, ça fonctionne relativement bien.

Cela dit, je me permets de complexifier un peu en ajoutant que ce système très simple peut être couplé à une taxation variable sur les biens de luxe ou à un taux d’imposition à deux paliers. Il permet également de dégager un bon nombre d’employés du gouvernement qui travaillent à vérifier des rapports d’impôt personnel complexe et de les redéployer dans la vérification de l’imposition des entreprises pour lesquelles il semble moins aisé de simplifier le système.

J’ajouterai, pour finir, que dans la version habituelle des propositions de revenu minimum garanti (ce qui n’est pas mentionné dans la vidéo) le versement commence dès la naissance ou un peu plus tard. Le fond accumulé devant ensuite servir à poursuivre des études supérieures, ou enfin à encourager et faciliter l’accès à celles-ci. Il n’y a plus d’assurance chômage et beaucoup moins de programme de redistribution spécifique aux familles pauvres et autres.

Voilà, bon visionnement et .. profitez de la période des fêtes qui s’en vient pour en discuter!

.jpm

8 déc. 2011

Pas de faute majeure, on renouvelle !

Je suis profondément fâché ce matin. En tabarnak oui, mais c’est plus profond que ça. L’état de fait que je m’apprête à vous décrire me dérange, vient me chercher et me fait même comprendre la rage que certaines personne de droite ont contre le gouvernement.

C’est l’histoire d’une employé de l’État, enfin pas directement, elle travail pour un des satellites de l’Université du Québec. Elle y est depuis plusieurs années. Cette femme fait partie de la direction dudit satellite. Il y a là une directrice générale, deux cadres et une directrice de département.

Cette employée a fait les deux derniers plans de développement d’un couvert à l’autre, la directrice générale n’a eu qu’à y mettre sa signature au bas. C’est elle qui représente l’entité sur quatre conseils d’administrations différents, la directrice générale n’est sur aucun de ces comités. C’est aussi elle qui a piloté la rénovation des locaux, l’embauche d’une employée clé (que la directrice générale a fini par convertir en secrétaire) et le développement de nouveaux marchés pour « l’entreprise ». Elle gère d’ailleurs ce dernier développement elle-même en plus de s’occuper du marketing, de l’équité salariale et de quantité d’autres requêtes tant du côté des relations internes qu’externes.

Si la directrice actuelle est reconduite dans son poste, la directrice de la production risque de partir, la comptable également, sans parler de l’employé clé transformer en secrétaire qui a déjà décidé de quitter. Et ce ne sont pas les seuls à trouver que la gestion de la directrice générale laisse à désirer. D’ailleurs les chiffres sont éloquents à ce sujet : les coûts de production on doubler depuis qu’elle a repris les commandes de cette entité. Ils ne sont pas déficitaires, mais le coussin accumulé sur de longue année est en train d’être littéralement bouffé tout rond sans que cet argent serve à de nouveau projet.

Cette employé cadre a donc décidé de rencontrer le président du CA. Le monsieur est au courant d’à peu près tout ce dont je viens de parler. Il n’avait pas vu les derniers états financiers, puisque la directrice générale a reporté le dernier CA de quelques mois! L’employé l’a donc mis au courant et prenant son courage à deux mains a demandé au président du CA si le CA pensait renouveler la directrice dans ses fonctions puisque son mandat officiel touche à sa fin.

Le président du CA lui a répondu que comme elle n’avait pas fait de faute majeure, que l’entité n’était pas en déficit et qu’à l’extérieur les gens ne se plaignait pas de la directrice il ne voyait aucune raison de ne pas renouveler son mandat.

 Alors vous l’avez là en toutes lettres, la dame ne fout rien ou presque, elle fait du micro management, c’est cette employée subalterne qui fait une grande partie de sa job et plusieurs directeurs sont sur le point de partir, mais ce n’est pas grave. Elle n’a pas commis de faute majeure alors on la renouvelle.

Bien sûr c’est chiant pour cette employée et pour les autres cadres, c’est merdeux de gaspiller ainsi du talent et des ressources, mais le pire n’est pas là. La situation me fâche, mais pas profondément. Ce qui me tue, ce qui m’horripile c’est cette culture du bah, ce n’est pas terrible, on va perdre un employé ou deux par sa faute, mais il n’y a pas de faute majeure alors on va se contenter d’elle, on ne cherchera pas à faire mieux.

Vous vous imaginez tout le talent, toute l’innovation, tout l’argent que l’on perd collectivement avec une telle culture. Ça c’est une entité para gouvernementale, imaginez toutes les autres structures gouvernementales ou para qui sont dans la même situation qui ont des CA factice qui vont reconduire n’importe quel gestionnaire qui fait une job à chier sans vraiment faire de faute majeure. C’est ça le public, on s’en calice, on ne cherche pas à faire mieux. Pas surprenant que les hôpitaux soient tout croche et qu’ils coûtent de plus en plus cher…

Et quand quelqu’un se lève et demande que ça change, on lui dit d’attendre son tour. Attends, on va reconduire celle-là pour encore quatre ans pis après on verra si elle est prête à prendre sa retraite.

.jpm

7 déc. 2011

C’est quand la fin du Moyen-Âge ?

Je n’en reviens tout simplement pas. À chaque fois que je vois ces nouvelles sur des fous d’Allah se faire sauter pour tuer d’autres fidèles, je me demande quand est-ce qu’on va réussir à mettre fin à toute cette folie. Même chose pour ces femmes que l’on emprisonne par qu’elles ont été violées! Mais quelle bande de criss de malades!!

Je suis complètement abasourdi. On les laisse faire, on ne peut rien faire. Pire j’ai l’impression que nos condamnations ne font que les encourager à maintenir leur mode de vie (sic) différent.

Le pire, c’est que c’est moi qui deviens Cro-Magnon dans ce temps-là. Je n’ai d’autre envie que de crier à bas la religion, à bas les intégristes et allons libérer ces femmes! Évidemment ça ne ferait qu’attiser la flamme…

Il y a des jours comme ça ou ma foi en l’humanité tombe sous zéro.

.jpm

6 déc. 2011

Attawapiskat et la fonction publique

Dans mon récent billet sur le problème de logement à Attawapiskat je m’insurgeais contre le manque de prise en main de gens de cette réserve indienne. Pourquoi ne se bâtissent-ils pas de maisons demandais-je ?

Hé bien, mea culpa, s’était omettre un détail fort important : le fait que les amérindiens habitants sur des réserves canadiennes n’ont pas le droit de posséder leur maison

Cette règle qui découle de la loi sur les Indiens (datant de 1880 et revue en1951) leur enlève toute responsabilité. Ils sont subventionné par l’État, ne paye pas de taxe ni d’impôt mais n’ont pas non-plus le droit d’être propriétaire et son « confinés » à leur réserve.

Deux choses à ce sujet.

Un. Certes, ils sont pris dans une spirale infantilisante et sont attaché à leur coin de pays, mais rien ne les empêchent de vivre autrement en s’intégrant, en partie, à la communauté canadienne tout en gardant leurs traditions. Les Chinois de Toronto ou Montréal réussissent relativement bien à conjuguer les deux cultures – une visite dans n’importe quel Chinatown d’Amérique du Nord convaincra à peu près tout le monde. Et, des boulots saisonniers demandant peu de qualifications et permettant de partir à la chasse le temps venu, il y en a en masse.

D’ailleurs, au-delà, des Chinatown et de travail saisonnier, il y a cet excellent exemple de réussite qu’est le Village Huron à Québec où l’on peut manger Amérindien dans un des restaurant les plus réputé de Québec et où l’on peut avoir accès à une foule d’activités « traditionnelles » offertes par les Hurons établis sur place. Ces derniers réussissent ainsi à conserver leur mode de vie, à en vivre et en plus à le faire découvrir !

Deux. Sans vouloir faire de parallèle trop boiteux, je tiens à souligner que comme bien d’autre je pense que le manque de responsabilité que l’on retrouve trop souvent dans la fonction publique nuit à celle-ci. Comme certains penseurs de centre droite et autres de gauche efficace, je crois qu’il serait avantageux pour tous de permettre une saine compétition entre la fonction publique et le privé serait bénéfique. L’expérience a été fait aux Etats-Unis et à Hull au niveau de la voirie et chaque fois le succès a été indéniable. La voirie a été motivé, elle a diminué ses coûts et a fini par battre le privé obligent celui-ci à donner de meilleure conditions à ses employés et à fournir un service aussi bon que celui du public. Seul un manque de volonté politique à confiner ces expériences à ne rester que des expériences.

.jpm

5 déc. 2011

Richesse, éducation et pouvoir

Suite à mon texte dénonçant la lecture démagogique de M. Duhaime du mouvement Occupons Montréal et à fortiori de tous les mouvements « Occupons », j’ai reçu ce commentaire de Christian. Voici ledit commentaire :

"La répartition de la richesse marxiste !... Citation... « Deux, les indignés n’ont jamais été contre la propriété privé, ils se questionnent simplement sur le fait que 20% de la population québécoise possède 50% des richesses. Ils se demandent, à juste titre, si les gens ont bien accès à leur juste part des revenus. » Au cours de vos lectures et au fil des chroniques, avez-vous lu ou entendu quelqu'un questionner le fait que 12 % de population du Québec détient 100 % des diplômes universitaires. Diplômes qui donnent accès à une plus grande part des professions et emplois rémunérateurs. Donc, comment corriger cette injustice flagrante de la richesse ?... CH"

D’entrée de jeu,  je voudrais remercier CH pour son commentaire, c’est toujours bienvenu surtout lorsque c’est pertinent. Ensuite je tiens à souligner que « posséder 50% des richesses » ce n’est pas avoir 50% de la rémunération, c’est beaucoup plus, c’est posséder les entreprises, les condos, les chalets, blocs appartements, les centres d’achats… Cela dit, j’avoue ne pas avoir fait totalement mes devoirs, je n’ai pas pris le temps de vérifier de quoi exactement était composée cette richesse dont l’économiste du HEC invité à Bazzo.tv parlait dans ce mémorable extrait.

Mais le point que soulève CH est tout autre, c’est plutôt celui de la rémunération. D’ailleurs, fait à noter, ce n’est pas 12%, mais bien 21% (une faute de frappe peut-être) de la population québécoise qui détient un diplôme universitaire. Mais la question demeure, les riches méritent-ils leur salaire? Et les pauvres eux?

J’ai déjà traité de cette question sous un autre angle, celui de la composition des salaires basé sur les tâches et responsabilités. Ma conclusion… C’est loin d’être simple, surtout quand on en vient au micro – genre telle type de responsabilité vaut-il plus que tel autre.

M’enfin, ici on parle plus de répartition salariale sur une échelle de diplôme et donc de rareté. Est-il normal semble demander CH, que les universitaires gagnent plus que les gens qui ont un simple secondaire cinq? Et, il le fait en soulignant qu’il y a seulement 21% de diplômés universitaire au Québec. Disons d’abord que les deux 20% ne sont pas les mêmes. Les riches ne sont pas tous des universitaires. Je connais des universitaires qui ne font pas partis des 20% les plus riches au Québec, par contre, il y a pas mal plus de chance que des universitaires s’y retrouvent puisqu’ils ont accès, comme le dit CH, à des emplois plus payants et c’est bien normal. Ils sont plus rare, ils ont des connaissances / spécialités qui sont moins répandues et celles-ci sont difficiles à acquérir.

Je dirais même, pour faire court, que dans l’ensemble et hormis quelques exceptions notables, les salaires sont relativement bien répartis et que cette répartition reflète relativement bien les niveaux d’éducation, responsabilité, rareté et autres des travailleurs.

En fait, pour boucler la boucle, les indigné n’en n’ont pas contre le 20% le plus riche ou même le 5% à la limite, ils en ont contre ces quelques privilégiés qui font des fortunes à brasser l’argent des autres et contre ces patrons qui se votent des salaires mirobolants tout en coupant au bas de l’échelle pour bien faire paraitre les chiffres.

Un exemple simple. Le grand patron de Métro empoche année après année plusieurs dizaine de millions de dollars en salaire et autres avantage, mais refuserait (par exemple) de hausser le salaire des caissières de quelques cents de l’heure. Compter-le, ça va vite 10 cents de l’heure fois 10 000 caissières (j’exagère ici), fois 40h per semaine (j’exagère encore?), fois 52 semaines, ça fait 2 080 000$ de plus par ans (soit, 208$ de plus par caissière par an). M. Métro, si je me rappel bien, empoche à lui tout seul près de 20 millions par an. Et d’ailleurs qui peut bien valoir 20 millions par an? Couper 4 million de son salaire pour en retourner 400$ à chaque caissière ce serait sans conteste mieux pour l’ensemble des québécois.

Je conclurai en rappelant que tout cela, la rémunération de M. Métro, comme le salaire des universitaires et les revendications des indignés, fait partis d’un système complexe de poids et de contre poids, d’effets et de contre effets qui fait que les plus riches ont non seulement les richesses, mais aussi la capacité d’influencer et de contrôler l’agenda politique et économique national et même mondial. Alors au-delà des indicateurs mesurables, la rémunération et autre, il y a tout le reste et c’est aussi cela qui est remis en question.

L’autre débat autour de cette complexité, c’est bien sûr l’influence réelle de la concentration de la richesse sur la création d’emploi et le bienêtre de tous, bref le rôle de la fameuse main invisible, mais c’est un autre débat…

.jpm

2 déc. 2011

L’art de faire mentir les chiffres

C’est avec une régularité déconcertante que l’on nous sert cette interminable rengaine sur ces pauvres fonctionnaires qui gagnent moins qu’au privé. Encore hier, Le Devoir titrait (enfin, sous-titrait, pour être précis) : « Les salaires du secteur public sont inférieurs de 11,3 % à ceux des autres salariés, selon l'Institut de la statistique du Québec ».

Or grâce aux hyperliens des articles disponibles en ligne il nous est maintenant possible de vérifier les sources, des sources qui en l’occurrence nous viennent de l’Institut de la Statistique du Québec, de son communiqué officiel… Et, vous allez le voir, les sources donne un tout autre message que celui contenu dans le sous-titre du Devoir.

En effet en parcourant le texte de l’ISQ on se rend compte que ce n’est pas les salaires du secteur public dans son ensemble qui sont plus bas que le privé, mais les salaires des employés de l’administration québécoise. Mieux, si on poursuit la lecture on découvre que si l’on tient compte des avantages sociaux (quelle idée de fou de les exclure de la comparaison au départ) le corps administratif québécois n’est qu’à 6,1% des autres salariés québécois.

Mais le pire c’est qu’en fait les autres salariés québécois inclus le reste de la fonction public et que quand on compare le salaire de l’administration québécoise au privé on « note toutefois la parité » dit laconiquement le rapport!

On est donc finalement à l’opposé de ce que laisse entendre l’article du Devoir puisque la parité est atteinte en incluant les « autres salariés de l’État » c’est donc que le privé gagne moins que l’administration publique québécoise!

On le confirme ici : « Les débours de l’administration québécoise pour les avantages sociaux sont inférieurs à ceux des employeurs des autres salariés québécois (23,4 % du salaire contre 26,0 %); ils sont toutefois équivalents à ceux du secteur privé (23,0 %). Quant aux débours relatifs à l’ensemble des avantages sociaux et des heures chômées payées dans l’administration québécoise (40,2 % du salaire), ils sont similaires à ceux observés chez les autres salariés québécois (40,3 %) mais plus élevés que dans le secteur privé (35,8 %). »

Alors voilà, c’est écrit noir sur blanc, la fonction publique dans son ensemble gagne plus que le privé de près de 5% et tout ça en travaillant moins d’heure! Alors lâchez-nous les avec vos salaires plus bas! Et ne venez pas inclure ici les médecins et les grands patrons, ce ne sont, dans un cas comme dans l'autre pas des salariés.

.jpm

1 déc. 2011

Le mystère Attawapiskat

Il y a une crise du logement à Attawapiskat! Cette crise est si grave que la Croix Rouge y a dépêché un avion plein de sacs de couchage afin que les gens installés dans des tentes ne gèlent pas durant les froides nuits qui s’annoncent dans cette petite ville ontarienne de la Baie d’Hudson.

Première réaction : Criss, c’est des indiens qui habitent là! Ouais, la même gang qui se vente de pouvoir monter des tipis aussi confortable que des maisons quand ils vont à la chasse par moins 30 degrés Celsius – la même gang qui passe son temps à transmettre ses connaissances ancestrales… Appliquez-les bordel!

Deuxième réaction : Bon, c’est loin, probablement désertique et ils n’ont pas beaucoup de ressources. Je vérifie. (2nd place essay, pour le photo) Ben non, calvaire, ils sont 2 000 habitants, ils ont un hôpital, une école secondaire, une école primaire, un aréna et même un caserne de pompier condamné, sans parler de l’aéroport – sont pas foutu d’utiliser les ressources qu’ils ont sur place!

Troisième réaction : Pis à part de ça, le problème n’a pas dû apparaitre la semaine dernière! Comment se fait-il que les gens de cette belle communauté unie, pleine de ressources et de sagesse ancestrale n’ont pas mis la main à la pâte  pour bâtir une maison ou deux durant l’été, personne ne prêt à contracter quelque maison en bois rond? Bah, ils n’ont peut-être pas d’argent, pas d’outils à la limite. Je vérifie, lis un peu plus. Ben non, ciboire, cette petite ville a reçu du fédéral tout près de 6 millions de dollars depuis 2006 pour le logement et les infrastructures. Ok, 6 millions c’est peu, ça faite juste 24 maisons à 250 000. Sais pas combien ça coûte une maison là-bas…

Quatrième réaction : Ok, je me calme un peu. Faisons preuve de bonne foi. Bâtir ça coûte cher. Les gens travail après tout, ils n’ont peut-être pas le temps de construire eux-mêmes et il n’y peut-être pas de constructeur parce que tout coûte très cher et que personne n’a les moyens de payer. Harper dit avoir mis 90 millions dans cette communauté depuis qu’il est au pouvoir. Sont passé où? Et surtout, est-ce vraiment 90 millions?

Finalement c’est toujours la même histoire. C’est l’histoire d’une communauté qui n’est pas capable de se brancher. Ils ne veulent pas quitter leur coin de pays, ils veulent conserver leurs traditions, mais veulent en même temps avoir un aréna, des Skidoo, des 4 roues pis un gros pick-up. Ils restent donc dans un coin du monde où le coût de la vie est très élevé, ils ne veulent pas d’emplois classiques et incompatibles avec la chasse et leurs autres traditions et donc ils n’ont pas d’argent. De toute façon il serait à peu près impossible de faire croitre les salaires de façon à ce qu’ils puissent vivre comme les gens de Brossard.

Reste que dans pareil situation et en toute conscience de celle-ci, je ne comprends toujours pas comment on peut être aussi irresponsable. T’as pas de maison calice, tu ne passes pas l’été à chasser pis à faire du bateau ou la saison de chasse dans le bois. Tu t’organise en communauté, en bande, en famille, les uns vont chasser pour tout le monde, les autres font un peu de place chez eux et la balance se met sur la construction de quelque chose de viable. Ça fait des années qu’il y a un problème mais tous, ils attendent. Ce n’est pas à Harper que l’on devrait dire de prendre ses responsabilités mais bien aux habitants d’Attawapiskat.

.jpm