31 août 2011

La précognition est mathématique

Pour un amateur de science-fiction comme moi qui a lu une grande partie de l’œuvre de Philip K. Dick dont les romans sont à la base de plusieurs films de SF tels que Blade Runner, Total Recal, Minority Report et Pay Check pour ne nommer que ceux-là, les « pre-cog », pré-cognitif ne sont pas nouveau et renvois à une foule d’image et de possibilité.

Cette capacité de prévoir l’avenir mise de l’avant dans Minority Report (Rapport Minoritaire), permettait, entre autres, de prévenir certains crimes avant même qu’ils soient commis. Si l’image des jeunes autistes en survêtement de lycra branché sur le système est pure science-fiction, la précognition est dorénavant bien réelle et mathématique.

C’est une équipe multidisciplinaire de l’université de Santa Clara en Californie qui à partir des calculs permettant de prédire les secousses répliques des tremblements de terre, a développé un algorithme qui permet de prédire l’heure et l’endroit précis où une infraction va être commise!

Les premiers tests ont été faits dans la vallée de San Fernando au nord de Los Angeles sur près de 300km carrés. Ces tests s’intéressaient uniquement aux vols par infraction et ils ont été fort concluent! Après avoir entré les données des vols depuis 2004 dans le système, l’ordinateur était en mesure de signaler les 5% d’endroits les plus susceptibles d’être cambriolé à chaque heure du jour.

Ces informations ont conduites à 5 arrestations dans le seul mois de juillet et on a également noté une diminution des crimes de 27% - probablement dû à la seule présence policière au bon moment au bon endroit. S’il est trop tôt pour conclure, l’expérience durera six mois, ces premiers résultats sont très encourageants. Tellement que le LAPD pense déjà déployer sur l’ensemble de son territoire et à l’appliquer aux crimes liés aux gangs de rue.

Voilà encore un endroit ou la science rattrape la fiction!

.jpm

p.s. Vous pouvez lire le rapport complet sur Singularity Hub. L’article comprend également une des cartes utilisé par le LAPD.

30 août 2011

Le 180 degrés des commissions scolaires

Vous avez entendu? Parait que les commissions scolaires entendent prendre un virage à 180 degrés! Il semblerait qu’elles viennent de se rendre compte que les gens ne sont plus trop derrière eux et qu’ils ne comprennent pas bien leur rôle…

Entre vous et moi ils auraient pu commencer cette semaine parce que comme à l’habitude, la rentrée c’est n’importe quoi.

Encore une fois plusieurs profs ne savaient même où ils allaient enseigner deux semaines avant la rentrée – pourquoi ne sont-ils pas capable de donner les tâches au début de l’été comme certaines autre commissions scolaire le font? Encore une fois, les enfants d’une même ville ne sont pas entrés à l’école à la même date – le calendrier varierait-il d’un quartier à l’autre? Encore une fois, des élèves de deuxième, troisième et autres seront retourné à la maison ou au service de garde après quelques heures ce matin, les classes commencent demain – non, mais sans blagues, les parents ont rien que ça à faire passer une heure à l’école avec leur enfant pour se faire dire qu’ils peuvent s’en retourné après, ils ont pas de travail eux, ils peuvent prendre des congé comme bon leur semble et suivre tous les caprices de l’école et des commissions scolaire…

J’ai un ami dont le garçon commence la maternelle cette année. On en jasait la semaine dernière et je lui ai dit comme ça : « c’est là que tu vas te rendre compte que c’est l’école qui gère les horaires et le temps d’une bonne partie de la population »! Rentrée, congés, semaine de relâche, tempêtes, heure d’arrivé, heure de sortie… C’est pas tout le monde qui a un mois de congé et un salaire qui permet de payer près de 1 500$ en frais de garde par année.

Non mais plutôt que de faire des grandes sorties dans les médias pour annoncer  des changements qui seront invisibles, les commissions scolaires auraient dû faire des changements qui ont un impact positif dans la vie des profs et des parents et tout le monde s’en serait rendu compte et aurait compris le rôle des commissions scolaires… Mais non, comme pour le reste du gouvernement on préfère faire des annonces en espérant que seule l’idée d’un changement à venir suffise à faire taire les critiques. Enfin, on verra bien.

29 août 2011

Brèves : Lectures en science

Voici quelques bonnes lectures sur des sujets liés à la science…

Un premier texte de Wired sur Khan University. Je vous en ai déjà parlé, mais celui-ci résume bien tout l’historique de l’université et les récents développements et débats autour de ce nouvel outil éducatif.

Le second texte, également de Wired porte sur la reconnaissance faciale. Les plus grands programmeurs se cassent les dents sur le sujet depuis des décennies. Les plus récentes avancées et les plus prometteuses seraient celle faite à partir de l’approche des caricaturistes. En effet, ce sont les légères différences entre le visage idéal et celui de nos connaissances qui nous permettrait de reconnaitre les gens avec beaucoup d’aisance.

Le troisième texte vient lui, de Singularity Hub et présente les dernières trouvailles en matière d’intelligence collective. La sensibilité à l’autre ou dis autrement l’écoute serait le facteur déterminant dans la force d’un groupe. Une force qui est souvent incarné par les femmes.

Le dernier texte et non le moindre porte sur un cours d’intelligence artificielle de l’université Stanford qui sera donné cette année en ligne et gratuitement. Attention c’est un vrai cours universitaire avec une vraie mention de réussite pour ceux qui le feront. Une dizaine d’heure de travail par semaine et requis. Le cours en classe était très populaire, environ 200 étudiants, mais aujourd’hui avec internet et les corrections automatiques Sebastian Thrun et Peter Norvig tentent de monté la plus grande classe de tous les temps et ils sont bien partis car, au moment d’écrire ces lignes, plus de 135 000 étudiants s’étaient inscrits au cours !!

25 août 2011

La rencontre d’une autre culture

Cette fin de semaine je suis passé voir des amis. En échangeant sur notre voyage aux États-Unis, j’ai eu droit à une question plutôt inhabituelle, mais fort intéressante : Comment avez-vous vécu le changement culturel ?

Mon premier réflexe a été de répondre qu’il n’y avait eu aucun choc culturel, que mis à part l’anglais on se sentait chez-nous à New York. J’ai enchaîné, comme pour prouver cette première idée, que New York comme toutes les autres grandes villes s’était mondialisé et qu’elle baignait dans cette culture sans trop s’en distinguer… Ils bouffent comme nous, ils ont les mêmes grands magasins, on y prend le métro comme à Montréal les gens sont les mêmes – du moins vu de l’extérieur. Bon il y a bien sûr cette masse d’hispanophones pour colorer un peu la façon d’être, mais c’est tout.

Puis, quelques heures plus tard en chemin vers la maison, je me suis mis à penser à mon dernier voyage en France… Là-bas aussi la culture s’est internationalisée, mais elle une touche française. Les cafés ne sont pas des Starbuck, la bouffe est loin d’être la même, le style vestimentaire a ses particularité et il est possible d’y voir un film Allemand, ce que j’avais fait à l’époque.

Tokyo n’est pas New York. Barcelone n’est pas Paris et Pékin est loin d’être une copie de Rio. Alors pourquoi cette impression d’être chez-nous me suis-je demandé. Deux raisons me sont apparues.

La première tient à l’omniprésence de la culture américaine et au fait que nous vivions en Amérique du Nord. Ce n’est une surprise pour personne, notre mode de vie, nos villes et nos institutions sont proches de celles des américains. Cette proximité physique couplée à la force de la culture populaire américaine contribue en grande partie à limité le dépaysement. Bien sûr ça parle anglais, mais on ne se sent pas si loin de chez-nous. On comprend facilement les codes culturels et les interactions avec les gens sont tout à fait semblables à celles de chez-nous.

L’autre raison tient au fait que pendant ce genre de voyage dans des sites très touristique nous fréquentons principalement d’autres touristes. Des touristes qui comme nous sont en mode tourisme, des touristes qui viennent diluer la culture ambiante, le tout dans des sites touristiques prévue pour les touristes et donc universalisé dans une certaine mesure.

Vient bien sûr le moment où l’on tombe sur un groupe de nos semblables. Dans notre cas ce fut lors d’un déplacement en métro à New York. « Écoute maman, ce sont des québécois! » Et l’autre maman de rire avant que s’enclenche l’habituel conversation. Vous êtes là depuis longtemps? Vous êtes de quel coin? Avez-vous visité ceci, comment avez-vous trouvé cela, etc.

À ce moment l, bien sûr, les différences deviennent évidentes. On sait alors d’où on vient, on sait qu’être Québécois c’est quelque chose de bien spécifique, on sait qu’on est une petite gang et que quand on se retrouve on se reconnait, le Québec c’est une tribu… Une tribu dans le grand melting-pot américain. Nous sommes donc chez-nous partout en Amérique du Nord, mais jamais autant que parmi les nôtres.

24 août 2011

Le soccer est un art

Je vous rassure d’entrée de jeu, je dis le soccer parce que je m’y connais un peu plus, mais j’aurais aussi bien pu dire le hockey c’eut été un peu plus Québécois, j’aurais aussi pu parler de football ou de baseball quoi que dans une moindre mesure à mon avis, mais bon, puisque c’est mon blogue, ce sera le soccer – le soccer est un art.

Mais qu’est-ce que l’art? Grande question certes. Mis simplement l’art c’est la création, une forme de création où l’on utilise des outils pour construire quelque chose de beau ou du moins d’esthétiquement intéressant pour certaines personnes. Et, quand je dis construire, je ne dis pas bâtir, la danse est un art où l’on construit des chorégraphies.

Mais le soccer va plus loin, c’est d’ailleurs ce que les artistes visuels ont découverts il y a 15, 20 ans, l’art c’est la performance.

Or qu’est-ce que le soccer, sinon un sport d’équipe où l’on crée des mouvements, où l’on construit des jeux, où l’on improvise avec ce que l’autre équipe nous donne pour créer des situations qui permettront la difficulté ultime, celle de compté.

D’accord, le soccer n’est pas toujours beau, mais certains jeux crée sur place dans l’urgence du moment et à une vitesse effarante relève du grand art.

Les joueurs sont des artistes de grand talent qui à force de travail réussissent à créer des chorégraphies magnifiques en quelques secondes. C’est de l’art abstrait, de l’art automatique – c’est la beauté, brute, à l’état pur.

Passez voir quelques clips sur Youtube des grands joueurs tel que Messi, Ronaldo, Kaka ou David Villa, vous verrez… Bien sûr comme pour le hockey, il est bien difficile de saisir toute la difficulté des mouvements ou des jeux, toute la dextérité nécessaire, toute la créativité en jeu tant que l’on n’a pas joué nous-même.

Dommage que les amateurs de sports et d’art ne soient que si rarement sur la même longueur d’onde, ils auraient pourtant bien des choses à partager.

.jpm

23 août 2011

Le sacrifice ultime

Ainsi Jack Layton aura donné sa vie à la politique, son rêve si puissant d'une pays plus équitable, plus vert, plus fort l'aura poussé à faire une campagne épuisante qui l'aura mené au combat finale contre un cancer fort probablement généralisé.

Peu de gens on cette envergure, peu de gens oserait aller jusqu'au bout comme il l'a fait. Il a fait le sacrifice ultime pour cette cause, espérons simplement que le rêve ne disparaitra pas avec lui et qu'un maximum de canadiens seront inspiré par cette volonté de faire mieux.

Pour ceux qui ne l'aurait pas encore lu, voici un lien vers sa lettre d'adieu.

22 août 2011

Retour au bureau

Alors voilà, je suis revenu de vacances. Comme vous pouvez le constater le site n'est pas encore parfait, il semble que le nom doit absolument être là pour que le blogue soit trouvé par Google... Je vais ajusté tout cela sous peu.

Pour l'heure je passe à travers mes courriels, mais j'ai des sujets plein la tête et j'ai l'impression que mes vacances m'ont fait beaucoup de bien - on verra dans quelques semaines.

Je finalise la première version du blog dès que possible et ensuite les publications devraient reprendre leur cours normal.

Bien à vous, et merci d'être encore là, de me suivre malgré tous ces revirements.

17 août 2011

Boston – New York : la suite

Voici – enfin – quelques notes supplémentaires sur mon voyage à Boston et New York.

Sur la religion… Je n’ai pas vue énormément de manifestations religieuses, par contre à Boston comme à New York et ce surtout près des grandes universités, j’ai remarqué des centres de lecture scientifique chrétienne (Christian Science Reading Center). Évidemment vous aurez compris que ces centres visent à promouvoir la « science » chrétienne, celle l’univers a 6000 ans et où les humains ont cohabités avec les dinosaures ! 

D’ailleurs tel qu’observé à Chicago, les musées « non-chrétiens » se font un point d’honneur de souligner les faits scientifiques entourant les découvertes relatives aux dinosaures et à l’histoire de la planète – j’ai pu l’observé à nouveau au musée de sciences de Boston. Notez que les autres expositions ne défendaient aucunement leur scientificité.

Sur le livre papier… Dans les trains, métros, parcs et autres places publiques que j’ai fréquenté durant ce périple, les téléphones intelligents étaient clairement la norme. Les gens les utilisent beaucoup, à toutes les sauces et en tout temps. Facebook, courriels, internet, jeux, lectures tout y passe. C’est vraiment en train de devenir l’outil qui fait tout. À la vue de ces nombreux téléphones, je m’attendais à voir un bon nombre de « liseuses » ou « ebook » mais je n’en n’ai vu que très peu, en fait un seul dans le T de Boston. Sinon, tout le monde est encore à la lecture papier.

C’est vrai, la chaîne de librairie Borders est en faillite (nous en avons d’ailleurs profité à New York), mais ce n’est pas parce que le livre papier disparaît c’est plutôt parce que Borders n’a pas su faire face à Amazon et aux nouvelles technologie de distribution. Je vous l’assure le livre papier est encore bien en selle.

Sur la santé… Les grandes villes sont polluantes et polluées. Cela dit, j’ai trouvé que New York s’était beaucoup amélioré. Plus propre, mois congestionné. Notez d’ailleurs que 8.5 millions de personnes prennent le métro chaque jours à NYC ! Mais ma remarque porte plutôt sur les vieux, ils m’ont semblés bien en forme à New York. Cela n’a rien de surprenant, dans le fond, toutes les études le disent, les gens vivant en ville sont généralement plus en forme parce qu’ils marchent beaucoup plus que les gens vivant en banlieue.

Sur l’Histoire… Une chose que tout le monde remarque aux États-Unis, c’est le nombre de places commémoratives qu’il y a. Un pont en l’honneur d’un tel, une place pour un autre, un monument pour les militaires de tel division lors de tel conflit, un autre pour souligner le lieu de naissance de tel autre général, gouverneur, écrivain, maire, grand orateur, femme d’idée et j’en passe. Les commémorations sont omniprésentes. L’Histoire américaine, aux États-Unis, est célébré. Ils peuvent bien rien connaître du reste du monde, le leur est tellement présent et chargé que le reste semble lointain et illusoire.

Cela dit, s’ils sont dans une certaine mesure, extrême dans cette célébration de leur histoire, ici nous aurions tout à gagner à faire des efforts pour améliorer la visibilité de la nôtre.

Tiens prenez le pont de Brooklyn, un très beau pont avec une histoire intéressante, facilement accessible et comportant des plaques expliquant sa construction et son histoire… Pourquoi ne pas faire de même avec le pont de Québec ? Son histoire est fascinante et la vue de Québec du centre du pont est imprenable…

Sur ce que l’on a chez-nous… Une dernière réflexion. Alors que je marchais sur le parc linéaire High-Line  dans Chelsea à New York (dont je recommande la visite d’ailleurs) je me disais que si j’avais un beau parc comme ça à côté de chez-moi je pourrais aller courir le matin et que ce serait génial. Mais le fait est que j’ai un beau parc à côté de chez-moi et que j’y cours quand même régulièrement – mais j’ai tendance à l’oublier et à négliger ce que j’ai à deux pas de la maison. Comme de quoi les voyages nous font également apprécier ce que l’on a.

11 août 2011

Boston - New York

Ce fut fort intéressant de revoir ces villes après plusieurs années, d’autant plus qu’à mon œil la vie s’y est améliorée. À Boston le Big Dig est fini, l’autoroute qui traversait la ville a été remplacée par un parc linéaire qui uni les divers quartiers. À New York, le niveau sonore de la ville a grandement diminué, le trafic est plus léger et une multitude d’espace verts ont vu le jour un peu partout.

S’il est toujours possible de très mal manger aux USA, il est maintenant plus facile de bien manger. Bien sûr, je parle ici de Boston et Manhattan, deux villes très riche. D’ailleurs un petit arrêt à l’épicerie nous a vite fait voir les énorme différence de prix entre la bouffe au Québec et celle aux ÉU. Des raisins rouges californiens à 6.99$ la livre et une petite boîte de croissants à 7.49$. Les beignes par contre…

Les vêtements par contre sont à des prix très semblables. La bouffe au resto est un peu moins chère et l’essence l’est bien sûr beaucoup moins. Cela dit, les inégalités raciales restes très présentes. Dans le « T » bostonnais, à partir des banlieues, tout comme dans les bus menant au New Jersey se sont surtout des gens de couleur que l’on croise… Les blancs magasinent, les autres servent. Reste que j’ai croisé plusieurs noirs et latinos à l’hôtel, des gens avec qui j’ai jasé dans le jacuzzi, bien intégré à la classe moyenne américaine, ils prenaient leurs vacances annuelles tout comme nous.

Autre constat intéressant : la langue. À Boston comme à New York, l’affichage est de plus en plus bilingue, l’espagnol s’installe et l’anglais baragouiné devient la norme. Je n’aurais eu aucune difficulté à me faire passé pour un américain tout au long du voyage. Même de retour au New Hampshire à Hanover – ville du célèbre Dartmouth College, à voir en passant ça vaut la peine – je passais pour un américain.

Tiens une dernière petite note sur les immigrants : Chose surprenante, tous les dessinateurs, caricaturistes comme portraitistes sont Chinois, je ne sais pas ce qui s’est passé, mais il sont tous Chinois, comme s’ils s’étaient donnée le mot là-bas – « Hé, viens faire du dessin à New York, c’est plus payant que le manufactures ! »

Autre fait intéressant, si jamais vous chercher une pharmacie, sachez que ces jours-ci tous les grands « monuments » de New York en ont une à la base, l’Empire State Building, Time Square, etc. La seule chose que l’on croise plus que des pharmacies ce sont les fameux Starbucks, et oui, c’est vrai, à New York comme à Boston, ils sont tellement près les uns des autres qu’il se font compétition.

Bon voilà pour aujourd’hui, j’ai encore quelques notes intéressantes à partager, mais je les garde pour demain !