28 août 2012

Mon Ouest américain: Deux

Mes notes des voyages sont entrecoupées de recettes, d’invitation à faire des trucs plus souvent, à bien manger… Tomates sans jus, oignions blancs, oignions rouges, piments forts, persil…

À Los Angeles sur la plage, le Pacifique me fait toujours le même effet. Nous prenons une longue marche et je philosophe. Los Angeles, ville de grands contrastes où la richesse ostentatoire côtoie le désœuvrement absolu à tous les coins de rue… Elle fait face au Pacifique où le bonheur de marché sur la plage est donné à tous, où la puissance de la nature est la même pour tous, la mer ne fait pas de discrimination.

Clifford Bailey. Vu à Carmel, revu à Orlando puis New York et de nouveau à Carmel. J’adore ce peintre.

J’ai pris et nous avons pris bien des photos durant ce voyage. Mon je cadre des paysages. J’essaie de mettre en boîte la grandeur de l’Ouest, cette nature aux milles visages qui fascine. Des photos de paysages j’en aurais fait toute la journée et je n’en n’aurais pas eu assez, je ne suis jamais satisfait parce que rare sont les photos qui réussissent à traduire l’immensité…

La fascination est quelque chose de très personnel et difficilement partageable. J’ai beau dire aux enfants regarder, c’est magnifique, ils ne le voient pas comme moi. Tout comme ma blonde qui me montre des fleurs, des petites plantes… Parfois ils nous arrivent de réussir, de partager cette fascination pour une chose. À Joshua Tree nous nous sommes tous extasié devant le paysage – ça a duré un instant, un bel instant.

Je dois manger et faire du Queso et de la soupe Miso – pas en même temps bien sûr.

À Carmel, nous sommes tombés sur un canadien, un gars de la Nouvelle-Écosse. Il est sur la côte ouest depuis 30 ans. Il y est arrivé avec son père mathématicien à l’âge de quinze ans, il n’est jamais reparti. Il a lancé un resto de tapas – excellent d’ailleurs – et adore le coin. Beaucoup de gens ont toutes sortes de parcours de vie incroyables, c’est la richesse du monde.

À Santa Cruz, comme partout ailleurs, il ne faut pas se fier aux apparences. Après le « boardwalk » bruillant et clinquant du bord de la mer, en cherchant un peu on trouve un beau petit centre-ville tout en verdure et en petites boutiques sympas. Zoccoli’s c’est la place pour dîner si jamais vous êtes dans le coin!

.jpm

23 août 2012

Mon Ouest américain – Un

J’ai pris beaucoup de notes dans ce voyage, je ferais donc un compte rendu en plusieurs étapes et vous guiderai  tout le long de nos déplacements…

Premier arrêt : Phoenix. Alors que l’on débarquait de l’avion, en route pour aller chercher nos valises, ma fille m’a dit : « Là, je me sens vraiment en vacances ». Il était tard on était tous fatigué du voyage, mais c’est vrai nous étions vraiment ailleurs, en vacances – c’est à ce moment que j’ai réalisé à quel point ça me faisait plaisir de leur offrir ces vacances dans l’Ouest américain.

Pour ma part, le sentiment d’être « vraiment » en vacances est apparu dans la piscine de notre premier motel à Joshua Tree. La piscine, l’air, le soleil, le désert environnant et la perspective d’un première visite extraordinaire dès le lendemain m’ont vite fait oublier à peu près tout de ma vie de tous les jours.

La suite se passe sur la frontière entre l’Arizona et la Californie (frontière que nous avons traversée avant d’arriver à Joshua Tree), deux choses m’ont marquées. La première concerne la  pré-campagne électorale dans laquelle les États-Unis sont plongé et où les coups bas fusent déjà. On les connaît, mais bon ce que j’ai entendu à la radio durant cette longue balade entre Phoenix et Palm Springs était quand même assez surprenant : « When Obama attaked Arizona on land protection… » Ça montre bien la différence entre les provinces et les états, ces derniers étant beaucoup plus indépendants. Ça montre également comment pour certains électeurs, le président peut être un ennemi potentiel. Les états aux États-Unis semblent très indépendants et revanchard quant à leur espace et leurs politiques, même la Californie est coupée en deux entre le No-Cal et le So-Cal – grand sentiment d’appartenance…

La seconde chose qui m’a marqué à cette frontière fut le passage en tant que tel. Alors que nous étions en Arizona dans le désert à traverser des petits villages plutôt délabré, notre passage en Californie un peu avant Blythe fut fort surprenant. À peine la frontière traversé nous arrivions dans un oasis de verdure où la culture des champs domine et où les villages ont l’air beaucoup plus riches… Du ciel c’est encore plus frappant.

On le sait, la Californie est l’état le plus taxé aux États-Unis et l’Arizona fait partis des moins taxé et des plus individualistes. Il semble clair en tout cas que les taxes californiennes aient été bien utilisées et qu’elles aient effectivement servies à créer de l’emploi et de la richesse. (À bien regarder la carte on voit que la moitié des champs de ce bassin sont en Californie et que l'autre moitié est en Arizona - mais mon commentaire demeure)

D’ailleurs parlant de richesse relative, je tiens à souligner qu’outre une bonne part de Français, d’Allemands et autres scandinaves, nous avons croisé un nombre impressionnant de Québécois. Pratiquement partout où nous sommes passé nous avons croisé des Québécois en couple, en famille ou entre amis. Pas si pauvre que ça finalement le Québec.

.jpm

20 août 2012

La poutine du retour

Ça y est je suis de retour au bureau. Après 18 jours de « roadtrip » dans l’Ouest Américain et une journée pour faire-le-lavage, tondre-le-gazon et se-remettre-du-décalage, je dois dire que le retour au bureau se fait plutôt bien. Je n’ai pas tout oublié même si j’ai vraiment décrocher un max pendant le voyage.

J’ai souvent eu l’impression de revenir au bureau sans être vraiment partis. Cette fois-ci ce n’est pas le cas. On a toujours l’impression qu’il va se passer plein de chose en notre absence, les semaines de boulot étant généralement très bien remplies. Mais reste qu’au bout du compte les choses ne bougent pas si vites, c’est juste qu’il y a énormément de poutine au travers, c’est ça qui nous occupent, la poutine.

Évidemment l’idée c’est de la diminuer le plus possible, d’automatiser les tâches, les réponses, les actions, mais ce n’est pas toujours facile. Il y a de l’incompréhension et tous les cas spéciaux et enfin toutes ces petites étapes nécessaires à la prise de décision, une vérification ici, une mesure supplémentaire par-là, une consultation de l’autre côté…

Pour tout vous dire, c’est plutôt ça que je trouve lourd cette année. Le résumé des trois semaines je l’ai eu en une heure et demie ce matin. Depuis, je me tape la lecture des deux cents et quelques courriels de poutine qui ont jalonné les actions posées durant ces trois semaines. Je n’ai pas le choix, c’est mon job d’être au courant de la poutine – mais ça reste de la poutine, du babillage, du bruit au travers de l’information réellement importante et utile.

Il m’en reste encore plus de soixante-dix à lire et j’ai déjà plusieurs actions importante à mettre et route et à vérifier. Bon plusieurs, on parle de cinq ou six ici, de vraies tâches. Le reste c’est de la poutine…

.jpm

p.s Prochainement : Mon rapport de voyage !