28 juin 2012

Rio +20 et la théorie des jeux

Le dernier sommet de Rio a accouché d’une souris, peut-être même de moins. La plupart des observateurs sont déçus. La situation est urgente et personne ne semble vouloir se commettre.

Pourtant depuis 2006, les coûts du réchauffement climatique (quelles qu’en soient les sources) dépassent largement ceux nécessaires à la mise en place des moyens servent à les contrer. En effet, les coûts du réchauffement évalué par l’ancien économiste en chef de la banque mondiale, Nicholas Stern, devraient atteindre 5 à 20% du PIB mondial alors que les solutions pour le contenir et en minimiser les effets ne coûtent que 1 à 2% du PIB mondial. Notons tout de même que 1 à 2% du produit intérieur brute de la planète c'est autour de 1000 milliards de dollars!

Devant ces sommes colossales, il n’est pas surprenant que les décisions soient longues à venir surtout si l’on comprend qu’il s’agit ici d’une situation typique de la théorie des jeux.

Il y a dans cette décision d’investir pour sauver la planète une multitude de joueurs et ces joueurs ne peuvent gagner que si tous les joueurs embarquent. C’est le dilemme du prisonnier. Soit tout le monde embarque et c’est payant pour tous, soit certains embarque et c’est très pénalisant pour eux.

Si tout le monde embarque, on règle le problème et on a collectivement un avenir plus intéressant. Par contre si certains joueurs trichent, s’ils laissent les autres investirent massivement sans rien faire, ceux qui auront investis seront doublement perdant. Ils auront perdu des sommes énormes, mais en plus ils vont se trouver en situation de compétition déloyale parce que ceux qui n’auront rien fait auront, en plus de n’avoir rien dépensé, un coût de revient plus bas parce qu’ils n’auront  mis aucune mesures anti-pollution en place. Et, ceci bien sûr sans parler du fait que ceux qui auront joué ne jouiront jamais des résultats escomptés parce que sans l’apport de tous les joueurs, les résultats seront bien évidemment moindres.

Malheureusement, la théorie des jeux ne nous renseigne pas sur la façon dont on doit régler ce type de problème. Nous connaissons la situation, maintenant il s’agit de se faire mutuellement confiance… La planète est peut-être encore un peu trop grande. Espérons simplement qu’il ne sera pas trop tard le jour où nous nous déciderons finalement à agir ensemble.

.jpm

26 juin 2012

Longue entrevue avec Mulcair

À écouter, une longue et excellente entrevue avec Thomas Mulcair à la première chaine de Radio-Canada (CBC) – in english, mais très bien articulé.

Michel Enright, fait vraiment le tour de toutes les questions relative à Mulcair à ces vues et à sa vision pour son possible gouvernement. Leur programme, les coalitions, la nation canadienne, la question du Québec, les sables bitumineux, le mal hollandais, etc.

Noter que la progression du NPD dans le reste du Canada est important, assez pour stresser les conservateurs…

Bonne écoute!

.jpm

p.s. L'entrevue commence à 9 minutes...

22 juin 2012

J’ai déjà été idéaliste

À 20 ans tout le monde est idéaliste, c’est normal. Mais généralement, avec le temps, l’idéalisme laisse la place à un certain réalisme. Chez-moi ça a été assez long, mais aujourd’hui je crois pouvoir affirmer que j’ai cessé d’être idéaliste.

Ah, je n’ai pas cessé d’avoir des idéaux. Je ne crois juste plus en un monde parfait, mais plutôt en un monde perfectible. Je ne crois plus en la révolution salvatrice (y ai-je jamais cru?), je crois plutôt en une trame à mettre en place…

Je vous ramène en 1970. C’est un peu avant la fin des trente glorieuses, ces trente années d’après-guerre où l’Occident a connu des taux de croissance annuels de cinq, sept, huit pourcent. Tout était à refaire, la classe moyenne à construire, le monde et l’espace à conquérir. Puis il y a eu la crise pétrolière de 1973, les taux directeurs se sont envolés au début des années quatre-vingt et nous sommes tranquillement passé d’une économie de la demande à une économie de l’offre.

Les mentalités ont changés tranquillement, la théorie économique a suivi ou précédé, peu importe, nous avons glissé vers le néo-libéralisme et nous sommes, à mon avis, allé trop loin.

D’importants changements sont nécessaire c’est clair. Ces changements doivent-ils être abrupte et passer par la destruction simultanée de toutes les institutions? Je ne suis pas certain. Comme pour ce glissement vers le néo-libéralisme, le glissement vers une nouvelle idéologie doit se faire tranquillement puisqu’il ne s’agit pas que de changer les institutions et les idées dominantes, mais bien de changer toute une culture économique.

Je dirais même plus, non seulement ce changement doit se faire à une vitesse raisonnable, mais il doit surtout se faire de façon consciente. Nous devons collectivement choisir une nouvelle direction, de nouveau idéaux et éviter de faire comme les Russes et choisir d’y aller le plus vite possible en prenant toute sorte de raccourcit très couteux.

Si la direction à prendre n’est pas encore claire, il est cependant évidant que d’important débats sur la question ont lieu depuis déjà longtemps. Le sommet de Rio célébrait son 20ième anniversaire cette semaine. Les mentalités ont commencées à changées, mais le modèle reste à définir, cela dit, je crois bien que l’on commence à le distinguer dans le lointain.

Ce modèle est très certainement déjà dans la tête de certains idéalistes et c’est comme ça que ça doit se faire. Les réalistes, vont ramener le projet sur terre et travailler à l’implanter de façon progressive et c’est aussi comme ça que ça doit se faire.

.jpm 

19 juin 2012

Le présent compressé

Et paf, 19 juin 2012. Hier on était en mai, avant-hier j’étais au cégep et la semaine passée je faisais du skateborad dans la cours de mon école secondaire…

Le temps passe vite. Le primaire, surtout les étés m’ont semblés infinis. Le secondaire a été un peu plus rapide, mais tellement long aussi. Puis ça a commencé à débouler, le cégep, ma première job, mon premier appartement et les dix autres qui ont suivi. Puis les enfants, la maison et mon fils qui va avoir 12 ans cet été…

Ce n’est pas que je n’avais pas remarqué cette accélération du temps auparavant, c’est juste que j’ai l’impression de ne pas avoir vu passer les dernières semaines. Le printemps est arrivé, puis le début de juin, et c’est déjà la dernière semaine d’école, déjà le 24 juin, déjà le premier juillet… Et juillet va certainement passé très vite.

Ce n’est pas la monotonie, loin de là, c’est peut-être un peu l’inverse en fait. Mais c’est aussi et surtout cette impression que tout va très vite, surtout dans les souvenir, on raccourcit, on résume. C’est cette vitesse qui m’inquiète. J’ai peur que l’accélération continue. La semaine prochaine ce sera peut-être la fin de l’été et tous les projets de l’été en cours devront être mis sur la glace.

Mémoire et projection font définitivement mauvais ménage. Entre les deux le présent est compressé et même si on essai de la savourer, il fuit à une vitesse folle.

Hier matin à 8h20, j’étais aux États-Unis, à Lake Placid assis sur le dessus d’un gros bloc, célébrant et reprenant mon souffle après la réussite d’un problème particulièrement difficile sur lequel j’avais commencé à travailler deux an plus tôt et aujourd’hui je suis de nouveau derrière mon bureau à régler des problèmes de production.

Ce n’était qu’hier, mais ça me semble déjà tellement loin. Le présent absorbe le passé si vite… Et, malheureusement, le présent n’est souvent pas à la hauteur du passé ou même du futur projeté. Alors, vivons le moment présent à fond, au moins les souvenirs seront bons!

.jpm

14 juin 2012

Mal hollandais, productivité et politique extérieure

Je vous ai déjà parlé du mal hollandais, le nouveau cheval de bataille du chef du NPD, Thomas Mulcair. Hé bien si le débat occupe peu d’espace dans les journaux au Québec (ce qui est bien dommage puisqu’il nous concerne en premier lieu), il fait rage dans le reste du Canada.

Le gouverneur de la Banque centrale, Mark Carney, appelé à se prononcer sur le sujet avait affirmé qu’il n’y avait pas de mal hollandais au Canada, que le Canada a une économie hautement intégré et que la valeur du dollar canadien n’était pas influencé par le prix du pétrole. Évidemment, le monsieur devrait regarder les chiffres et même, oserais-je dire, réfléchir un brin avant de parler – la valeur du dollar suit très clairement le prix du pétrole comme nous le monde Gérald Fillion dans son texte mentionné plus bas.

Fait intéressant, quelques jours à peine après le commentaire de M. Carney, l’OCDE déposait un volumineux rapport affirmant que le Canada présente effectivement des signes clair de mal hollandais. Économie à deux vitesses, monnaie tiré vers le haut par des ressources naturelles abondantes et s’échangeant à fort prix.

Gérald Fillion commente la situation et trace un portrait global fort intéressant où il met en contexte le mal hollandais et la croissance de la productivité au pays. Fait intéressant, je suis tombé sur un article du journal  Les Affaires traitant justement de productivité. Alors qu’en Alberta la productivité a cru de 8.16% de 1997 à 2007, elle a cru de 14.24% au Québec, ce qui est bien, mais tout de même plus bas que la moyenne canadienne qui est de 15.89%.

Voilà pour les comics qui n’ont pas encore compris que les chiffres PIB par habitant disaient n’importe quoi.

Mais l’article du journal Les Affaire va plus loin et cherche la piste des cause de ce retard canadien – la productivité aux États-Unis a cru de 37% sur la même période. Il y a peut-être un peu de délocalisation là-dedans, mais passons. Le journal pointe entre autres la présence de grands monopoles ici et ailleurs au Canada. Va pour Hydro-Québec, quoi que je n’y crois qu’à moitié puisqu’elle est quand une très grande donneuse de contrats. Par contre, quand on parle de la SAQ, je décroche complètement – franchement voir si la SAQ ralentis la progression de la productivité! Mais bon, il se rattrape avec les grandes industries dans l’agriculture, la fixation des prix dans certains milieux et le fiable investissement en modernisation des entreprises notamment en technologie de l’information et ils ont bien raison.

Denier point à mettre en perspective, la politique extérieur. D’accord, les provinces de l’Est ne sont pas assez productive, mais le mal hollandais est bien réel n’en déplaise à Mark Carney et comme si ce n’était pas suffisant il devient de plus en plus clair que la politique extérieure du Canada se construit principalement autour de l’exportation de pétrole et donc au détriment des autres secteurs ce qui, à terme ne peut que rendre les disparités économiques entre les provinces plus grandes. Mais bon, M. Harper ni en bloc et le gouverneur de la banque centrale aussi, alors il va falloir prendre notre mal (hollandais) en patience.

.jpm

12 juin 2012

L’inefficacité inverse

J’ai été témoins ce matin d’une situation d’inefficacité qui ne m’était jamais apparue comme telle aussi clairement.

J’ai un collègue qui devait faire un envoi de petites pièces d’acier inoxydable en Chine. Il est passé voir une des filles du shipping pour savoir comment faire au plus simple…

Premier commentaire : Il faut avoir l’adresse exacte et complète. Bien sûr, ce n’est jamais évident en Chine et donc il faut bien savoir avant de se lancer. C’est la suite qui pause problème. « Ça va prendre le bon code HS*. »

Les filles à l’expédition trouvent ça bien compliquer les codes HS. À leur décharge, je mentionnerai que les produits ne sont pas toujours facile à catégorisé en haute technologie et que toutes les subtilités ne sont pas disponibles dans les codes HS… Mais ce n’est certainement pas à un ingénieur payé pour développer des produits de chercher sur internet des codes HS pour expédier une dizaine de gugus en métal.

Bien sûr, notre ingénieur est brillant et efficace (ça fait plaisir Marc), mais il perd du temps à travailler sur un problème qui ne le concerne pas et pour lequel on paye déjà d’autres employés.

Mais bon quand tu veux que ton truc parte dans la journée sans faute, tu te tape la job juste pour être certain. Ce n’est pas de l’inefficacité personnel, c’est de l’inefficacité structurel. Ben oui c’est peut-être compliquer pour les filles à l’expédition les codes HS, mais qu’elles se donnent des outils, qu’elles s’y mettent sinon ça ne sert à rien d’avoir une équipe, on va demander aux ingénieurs de tout faire puisque pour eux, les codes HS, les mesures, le suivi, c’est simple comme bonjour!

J’ai l’ai condescendant? J’ai l’air de dire que nos ingénieurs sont trop brillant pour perdre leur temps avec de petites taches qui malheureusement embêtes d’autres employés qui ont moins de présence d’esprit? C’est vrai, c’est ce que je dis. Cela ne veut pas dire qu’elles ne font pas un boulot indispensable. Cela ne veut pas dire non-plus que ce sont des nunuches. Mais elles ne peuvent pas faire le travail des ingénieurs et donc ce qu’elles peuvent faire hé bien qu’elles le fasse même si c’est compliqué et puis à force de travailler, de poser des questions et de creuser, ça va devenir plus simple et tout le monde va être plus efficace.

Mais voilà, pour ceux pour qui c’est simple, la solution la plus rapide c’est souvent de le faire soi-même, ce qui contribue à entretenir l’inefficacité inverse…

.jpm

*Les codes HS sont des codes harmonisés d’expédition internationales servant à décrire sommairement la marchandise et la classé pour les frais de douanes applicable et autre.

8 juin 2012

La juste part

Ce concept de juste part, qu’il soit pour des frais de scolarité, d’impôts ou de salaire, vient nous chercher, c’est clair et c’est exactement ce que M. Charest espérait en lançant cette idée au début du conflit. Cette idée de la justice entre tous en société est très importante et est débattue depuis toujours. Platon y a d’ailleurs consacré une grande part de son œuvre.

Je ne pense pas pouvoir résoudre cet épineux et très complexe problème ici aujourd’hui, pas plus que le gouvernement ou les étudiants puissent le faire dans le contexte actuel. Par contre, à la suite de Carole Beaulieu, rédactrice en chef de la revue L’Actualité, je souligne que certaines justes parts peuvent paraitres moins juste que d’autres.

En effet, on apprend dans le dernier numéro de l’actualité que le gouvernement McGuinty vient de réviser à la baisse les montants versés aux médecins ontariens lors de divers actes médicaux. Certains actes avaient des compensations de 400$ et prenaient deux heures à exécuter, mais avec le temps et surtout la technologie (déployé à grands frais), ces actes prennent maintenant 15 minutes, mais donne toujours une compensation de 400$.

McGunity a réduit les compensations versées d’environ 10%. Évidemment, ça a fait monter les médecins aux barricades. Le premier ministre n’a pas plié, mais il en appel aujourd’hui à tous ses homologues provinciaux à emboîter le pas afin de normaliser les compensations au pays.

L’économie budgétaire de cette pour l’Ontario est d’environ 400 millions de dollars annuellement. Est-ce que M. Charest va suivre? Gageons que non. Que ferais-t-on de 400 millions supplémentaire dans nos coffres? D’ailleurs, Mme. Beaulieu nous rappelle de façon très pertinente que les médecins ont obtenue, il y a cinq ans, une très généreuse hausse salariale de 30%. Nous leur versons aujourd’hui près de 5.5 milliards de dollars en salaire annuellement soit 1.3 milliards de plus qu’il y a cinq ans!

Bien sûr il y a ici tout une question de poids relatif, de salaires compétitifs, de lobby, de grèves qui font plus mal que d’autres et j’en passe, mais au bout du compte si l’on met le juste dans la balance, comeme M. Charest l’a fait, il faut s’attendre à devoir tout évaluer et à réviser la justesse de toutes les dépenses – chose que le gouvernement Charest ne fera certainement pas, même lorsque ces dernières sont réclamer par ses homologues provinciaux.

.jpm

5 juin 2012

La boucle numérique

Si vous lisez ce blogue, il y a de fortes chances pour que vous soyez un lecteur boulimique. Vous aimez lire toutes sortes de choses. Vous lisez trois livres en même temps, vous ne comptez plus les magazines que vous parcourez dans une année et vous avez toujours une tonne d’articles à lire sur internet.

Voici pour vous, lecteurs avides, ma boucle numérique…

D’abord, je suis quelques blogues et autres site de nouvelles, mais récemment je trouve beaucoup de bonnes lectures à travers Twitter. Ensuite, j’ouvre les articles sur Firefox, je regarde rapidement pour voir s’ils m’intéressent vraiment et, si c’est le cas, je les mets dans mon compte Pocket afin de pouvoir les lire plus tard (hors ligne et sans toutes les fioritures que ces pages internet comportent). Suivra éventuellement la lecture de l’article en tant que tel, un soir, ou un samedi après-midi. Une fois l’article lu, si je le trouve vraiment intéressant, je le partage sur mes comptes Google+, Twitter et/ou Facebook…

Je vous propose évidemment d’en faire autant. Quelques bons bookmark dans votre navigateur préféré. Un compte Twitter pour suivre les professionnels de l’information qui vous intéressent et quelques sujets chauds ou d’intérêt (vis les #). Ensuite un compte Pocket qui fonctionne avec tous les navigateurs et qui permet de sauvegarder les pages pour lecture hors ligne sur votre téléphone, tablette, portable ou autre. L’interface est super simple et vraiment complète.

Bien sûr pour le reste, je vous laisse partager qui bon vous semble.

Bonne lecture !

.jpm

1 juin 2012

Mes casseroles

Bien que je sois tout aussi écœuré que vous par ce conflit qui s’éternise. Bien que je sois fatigué de voir les deux partis campé sur leurs positions et être incapable de sortir de leurs boîtes respectives, mes casseroles sont restées dans mes armoires.

Il est bien possible que quand tout cela sera fini que je me dise, « j’aurais dû y aller ». J’aurais dû y aller, j’aurais dû en faire partie…

L’excuse facile c’est de se dire occupé, et je le suis pas mal, mais j’aurais pu prendre une heure dimanche, mardi, ou ailleurs. D’un autre côté, fait partie de ce mouvement depuis des années. Je ne sors pas dans la rue tapé sur des casseroles, mais j’ai un blogue sur lequel je défends des idées de centre gauche depuis belle lurette. Je ne sors pas dans la rue manifester, mais je discute avec amis, collègues et parfois de purs inconnus pour faire valoir la position de la gauche, pour rajeunir son image, renouveler son discours.

Aujourd’hui la gauche s’active. Ce ne sont pas tous les étudiants, pas tous les manifestants qui sont par idéologie, mais il y en a une part et cette part j’y participe.

Oui, les casseroles font du bruit, ça frappe les esprits, ça donne un bon show, ça fait les nouvelles, mais au-delà du tapage, il y a un travail de fond à faire et c’est celui que j’ai décidé de faire. Alors non, je ne suis pas dans la rue et dans quinze ans quand on regardera cette crise de loin, plusieurs diront avec fierté j’étais là, j’ai contribué au changement – ce ne sera pas mon cas, mais je pourrai dire avec autant de fierté que j’ai participé à la construction de la lame de fond qui un jour viendra changer la donne et enfin ramener le balancier.

.jpm