27 juil. 2012

Avoir des projets

Mercredi soir, je suis allé faire du vélo de montagne avec mon gars. Nous sommes allés dans un petit sentier de pratique que j’avais découvert en allant faire de l’escalade. (Pour les amateurs de Québec, ça se trouve dans le petit bois à l’ouest du golf de Loretteville)

Nous avons vraiment aimé ça! Le premier tour n’a pas été facile, nous sommes de vrais débutants – pas équipé en plus, mais on vite trouver les petits trucs de base et le deuxième tour a vraiment été agréable. Le seul hic c’est que c’est un peu loin de la maison pour y aller en vélo, d’autant plus qu’il y en a un petit bois juste à côté de la maison. Alors je lui ai dit qu’il pourrait très en faire une petite piste dans le petit bois d’à côté…

Mon gars a douze ans. En septembre, il sera en secondaire un et à l’été 2013, il y a de fortes chances pour qu’il veuille rester à la maison. Déjà cette année il était parmi les plus vieux à chacun des camps qu’il a fait.

Donc voilà, je lui ai dit que l’été prochain, avec des amis, ils pourraient se faire un « trail » de vélo de montagne. Bien sûr il est encore un peu jeune pour ce genre de grand projet, mais faut commencer quelque part et je vais très certainement m’organiser pour garder le projet en vie. Cet automne on va aller marcher le bois pour voir quelle configuration on peut y donner, ensuite, je vais essayer de retourner faire la petite piste de mercredi avec lui et de ses amis pour leur donner le goût à eux aussi et enfin, j’imagine que je pourrai superviser un brin les travaux, les orienter dans leur organisation et leurs aménagements…

Vous le savez, je pars en vacance dans l’Ouest Américain cette année. On fait 18 jours de voyage, plusieurs milliers de km pour lier Phoenix, Joshua Tree, Los Angeles, Big Sur, Santa Cruz, San Francisco, Yosemite, Bodie, Bishop, Death Valley, Las Vegas, Zion et le Grand Canyon, le tout avec un horaire relativement flexible où ne fait jamais trop de route et où l’on a toujours en masse de temps pour visiter en relaxer un peu.

Tous les hôtels / motel sont déjà réservé, la voiture également, on a un budget pour la bouffe et les sorties, ces dernières ne sont pas toutes prévues, mais certaines sont déjà à l’horaire. Bref, c’est un gros projet que l’on prépare depuis longtemps…

Enfin voilà, c’est important d’avoir des projets, non seulement parce que c’est très formateur, mais aussi et surtout parce que c’est ce qui rend la vie intéressante – avoir des projets et les réaliser, les mener à terme.



Donc je pars ce mardi 31 août, je ne sais pas à quel point je vais être actif (je traine quand même ma tablette), mais une chose est certaine, je vais vous revenir avec un compte rendu du voyage!

D’ici là continuez à profiter du beau temps, de la vie et faites des projets!

.jpm

24 juil. 2012

Les clips économiques de J.F. Lisée

Les vacances approchent pour moi. Je retourne dans l’Ouest Américain et je vais essayer de vous donner quelques nouvelles de cette région du monde durant mon périple…

Mais d’ici là, comme je ne veux pas vous laisser avec un grand vide devant vous, je vous propose quelques vidéos mises en ligne par Jean-François Lisée.

Les premiers clips sont issus de la tournée de conférence qu’il a faite dans le cadre du lancement de son livre Comment mettre le droite K.O. en 15 arguments. Lisée ne fait malheureusement pas le tour des 15 arguments mais il en passe plusieurs et vous y apprendrez, entre autres, que la fonction publique québécois loin d’être le monstre que l’on nous présente est plutôt parmi les plus mince au Canada. Vous y apprendrez également comment le patronat québécois vole quelques 13 milliards de dollars annuellement aux travailleurs québécois et comment cela pourrait être bien pire si l’on se fie à nos voisins du Sud.

Je vous mets ici le lien vers la conférence complète. Elle se trouve également en petites sections sur le site, mais c’est moins intéressant à écouter en petits bouts. La vidéo comporte également un bonus fort intéressant sur la souveraineté que je vous recommande fortement. Lisée est un conférencier très intéressant et amusant alors si vous n’avez qu’un clip à écouter cet été faites que ce soit celui sur la mise K.O. de la droite.

Si vous avez plus de temps – ou que vous êtes capable de faire deux chose en même temps – je vous propose le dossier sur la crise économique de 2008/12 que M. Lisée à colligé à partir des entretiens qu’il a fait au cours de la dernière année à l’émission CÉRIUM Planète Terre. Vous y entendrez Yvan Allaire, un économiste québécois de renom qui conseil les grands de ce monde au G20, Lionel Jospin, ancien premier ministre français et Samir Saul, un historien de l’économie fort intéressant qui retrace 800 ans de faillites économiques nationales.

Je vous recommande particulièrement les quatre premiers clips (et ce dans l’ordre de présentation), le cinquième étant pour ma part le moins intéressant.

Voilà, bonne écoute!

.jpm

19 juil. 2012

À grand frais – embauche de spécialistes

Ma blonde travail avec des oncologues ces jours-ci et elle est tombée sur deux histoires plutôt croustillantes.

Comme vous le savez, ou pas, les hôpitaux fonctionnent avec des enveloppes budgétaires pour ce genre de spécialistes. Pour les oncologues d’un certain hôpital, ils auront, par exemple, 1 million de dollars à dépenser. S’ils en ont trois, les médecins recevront un peu plus de 300 000$ chacun ce qui veut dire que s’ils en prennent un nouveau, le salaire de chacun tombe à 250 000$.

Or ces spécialistes sont rares et les hôpitaux doivent mettent le grappin dessus quand ils le peuvent. Mais voilà la première histoire : L’hôpital Notre-Dame-de-Dieu veut embaucher un nouvel oncologue parce qu’un de ceux qu’ils ont actuellement part à la retraite l’an prochain. Mais plutôt que de faire rentrer le nouveau médecin tout de suite (pour éviter de faire chuter les salaires) il l’engage et l’envoi toute dépense payée faire une sur-spécialisation de un an à Toronto – une sur-spécialisation que nous allons évidemment devoir payer ensuite pendant toute la carrière du médecin!

Mais il y a pire. Il y a aussi ce couple de médecins. L’un épidémiologiste, l’autre oncologue. L’un décroche un boulot dans un hôpital universitaire où ils y avaient un manque criant, le gars accepte la job à la condition qu’ils prennent également sa blonde. Pas de problème, fait la direction, on a justement un oncologue qui part à la retraite. Malheureusement pour nous, cet hôpital avait utilisé le même truc que le précèdent et ils avaient un jeune oncologue prêt à remplacer le futur retraité qui venait juste de terminer une sur-spécialisation à San José – à nos frais bien sûr. Le jeune homme s’est donc vu refuser l’accès à son poste et en plus l’hôpital a ajouté l’insulte à l’injure en lui demandant de rembourser sa sur-spécialisation!

Ce à quoi le jeune oncologue a répondu : Allez vous faire foutre! Avant d’ajouter qu’il allait probablement retourner à San José où ils allaient l’engager à bras ouverts. On aura donc perdu un médecin, le coût de ses études et les frais de la sur-spécialisation, tout ça pour pouvoir maintenir les salaires en place alors que l’on aurait pu avoir deux jeunes oncologues gagnant un peu moins pour le même prix.

Alors oui, les gars sur le BS qui fraudent nous coûtent cher, mais la mauvaise gestion des hôpitaux et du personnel médical nous coûte également très cher!

.jpm

17 juil. 2012

La vie dans 10cm carrés

Je suis allé faire un tour au Festival d’été de Québec cette année. J’ai vu toute sorte de gens, des trippeux qui adorait le groupe qu’ils étaient venu voir, d’autres de passage qui connaissait l’artiste mais sans plus et d’autres encore qui étaient là en touriste n’y connaissant rien, mais tendant l’oreille intéressé par ce qu’ils entendaient.

Personnellement je me suis retrouvé dans les trois catégories d’un soir à l’autre, j’ai trippé avec Offspring et passé comme touriste voir Metric que j’ai vraiment apprécié.

À tous les soirs la foule était bigarrée, des jeunes, des vieux, des punks, de sportifs, des hommes, des femmes, fumeurs, non-fumeurs, etc. Mais dans toute cette faune, j’en ai vu quelques-uns des plus étranges. Ce n’est pas la première fois d’ailleurs que je croise cette espèce. Ils sont là, pas très nombreux, mais souvent présent à toutes sortes d’événement, sportifs, culturels…

Ils sont apparus il y a quelques années avec la miniaturisation et le passage à l’ère numérique de leur instrument de prédilection : Le caméscope…

Ce sont ces gens qui veulent absolument des souvenirs en images qui bougent de leur passage à ces événements. Je comprends l’idée, bien sûr. Ce que je ne comprends pas c’est que ces gens tiennent à passer une soirée à regarder un écran de 10cm carrés pendant toute une soirée alors qu’ils sont sur le Plaine d’Abraham au show d’Aerosmith.

Il me semble qu’en se cachant derrière une caméra on s’empêche d’être là, d’être sur place de vivre le show que l’on est venu voir. Ah c’est sûr, on l’a en vidéo, mais bon, le regarder dans un écran de 10cm carrés ou sur un grand écran de 55 pouces, ça a beau être plus grand, ce n’est jamais comme être là, ce n’est jamais aussi grand, aussi vrai…



Ma fille fait du Cheerleading de compétition, je prends des photos c’est certain, elle aime ça avoir des souvenirs, mais honnêtement ça me fait chier. La prestation ne dure que 2 minutes 30 secondes, si je prends deux photos, j’en manque la moitié! Heureusement que je peux la voir aux entraînements…

Bref, je ne comprends pas ces gens qui se contente d’une vie vécu dans 10 cm carrés alors que la réalité est juste là devant eux… Quoi que au bout du compte, ce sont peut-être tous de bons papa qui comme moi se sacrifie pour le bonheur des autres.

.jpm

12 juil. 2012

Brins d’herbe

Si vous étiez passé devant chez moi mardi soir vers 18h00, vous auriez vu un gars accroupis dans son entrée à gratouiller à mains nues le gravier pour en sortir les petits bouts d’herbe qui y poussent.

Vous vous seriez probablement moqué de moi, le banlieusard un peu fou, maniaque de son terrain qui a tellement de temps à perdre qu’il ramasse les brins d’herbe qui dépasse dans sa cours à la main.

Je vous rassure, je ne suis pas fou, pas même un petit peu – ou peut-être que oui alors, mais juste un tout petit peu. Je n’ai pas tant de temps à perdre que ça et je ne suis pas maniaque de mon terrain…

Ce dont j’ai besoin par contre, ce sont des petits moments de vide où je m’applique à une tache simple et répétitive qui me permet de faire le vide, de ne penser à rien pendant un moment. L’escalade me permet cette évasion salvatrice, mais je ne peux pas toujours être en train de grimper.

Nous avons tous besoin de ces petits moments. Alors la prochaine fois que vous verrez un banlieusard penché sur son gravier ou ses fleurs, dites-vous bien qu’il n’est pas fou et que ce petit moment de détente vaut bien le yoga, la marche et autre méditations matinales.

.jpm

10 juil. 2012

Une longue journée au festival d’été

Détrompez-vous, je n’ai pas fait la file pendant toute la journée hier pour voir Bon Jovi. Les vacances c’est pour plus tard.

En fait, ma journée de Lundi a commencée sur l’autoroute 20 dans le coin de Drummondville, il était minuit et j’avais encore une heure de route à faire avant d’arriver à la maison. La nuit fût courte, va sans dire.

Le cadran sonne, douché, déjeuné, rasé, j’étais de retour sur la route à 7h45 pour aller reconduire ma fille à son camp de gym. Ce n’est pas trop loin de la maison. Le service de garde qui devait ouvrir à 8h00 n’ouvre finalement qu’à 8h30. Semble que je sois le seul à Québec à commencer à travailler à 8h00 – font quoi les autres?

Je rebrousse chemin pour aller reconduire mon gars au camp de soccer à l’opposé du camp de gym par rapport à ma job, 8h20, je suis au stade, 8h30 au bureau et à 9h00, je repars reconduire ma fille à la gym. C’est juste à côté, mais construction oblige, ça prend tout de même un bon 10 minutes.

Retour au bureau. Petit dîner à l’extérieur sans toutefois passer outre un détour par la maison pour l’envoi d’un courriel important oublié le matin et, retour au bureau.

17h00 je sors du bureau. Ma blonde est passée prendre les enfants. Elle était rentrée au boulot à 7h00 pour pouvoir en ressortir à temps pour récupérer les enfants avant la fin du service de garde.

De 17h00 et des poussières à un peu avant 19h00, on relaxe, on soupe sur le BBQ, on jase et on concocte le plan un peu fou d’aller faire un tour sur les Plaines voir Bon Jovi. Après tout c’est le Festival d’été, on a nos passe et puis bon, « il faut en bien en profiter un peu ».

19h00, je quitte pour le soccer. Match peu enlevant gagné 7-0, mais on les petits gars sont contents et ils ont eu l’occasion de faire des beaux jeux. On finit d’avance, je suis à la maison à 20h30 alors que j’aurais dû n’y être qu’à 21h00. On profite de l’occasion pour partir un peu plus tôt.

Il fait beau encore à 21h00, le Vieux-Québec est plein. On sillonne la basse ville, pas un seul espace de stationnement de disponible. On pousse jusque dans St-Sauveur, toujours rien. Tous les petits coins sont occupés. On remonte en haute ville au sud de René-Lévesque et au moment où je dis à ma blonde que si on fait encore deux coins de rue on laisse faire les Plaines on va prendre une bière ailleurs, je tombe sur une petite place bien en pente dont personne ne semble avoir voulu.

On se stationne, cinq minutes on est sur Cartier, cinq de plus Grande-Allée, cinq autres au parlement et encore deux pour constater que les Plaines sont pleines. Le site a été fermé à 19h30, deux heures avant le spectacle. Il est 21h45.

On remonte alors Grande-Allée, on va voir derrière la scène s’il y a un écran comme l’an passé. Finalement il n’y a rien sauf des milliers d’amateurs de Bon Jovi comme nous qui n’ont pas eu de place officielle…

Il est 22h15, nous sommes dos à la scène, le son n’est pas mauvais et je suis finalement assis sur les Plaines avec ma blonde. La journée a été longue, mais je suis heureux d’être là et ça me suffit.

.jpm

5 juil. 2012

Fin de session d'été

Vous avez probablement remarquer mon silence radio. C'est le rush de fin de session ici. Je devrais être plus présent à partir du 16 juillet - deux semaines avant mes vacances où je retourne une fois de plus aux États-Unis me faire brûler la peau et saturer le cerveau par les superbes paysages de l'Ouest Américain.

D'ici là et même rendu-là, suivez mon compte Google+ où je poste de courtes remarques et des lectures intéressantes...

.jpm

3 juil. 2012

Un texte important

Aujourd'hui je vous envois lire un petit billet de Jérôme Lussier, blogueur au journal Voir. Ce texte intitulé la gauche et l'intérêt public met en perspective les demandes de groupes d'intérêt de gauche et une certaine déconfiture de la gauche.

Il remonte à un important commentaire que l'essayiste Michael Tomasky a publié en 2006 à propos de la perte de vitesse de la gauche au États-Unis suite à la seconde élection de George W. Bush... Voici ledit commentaire, mais je vous invites à aller lire le billet complet de Lussier ainsi que les deux premier commentaire.

« L’approche des groupes d’intérêts au sein du parti Démocrate doit changer. (…) Les groupes d’intérêts doivent commencer à penser en termes de bien commun. Les objectifs et le travail de ces groupes sont souvent louables. Mais s’ils ne peuvent justifier ce travail et ces objectifs en termes universels, plutôt qu’en termes particuliers, alors on ne devrait tout simplement pas les prendre au sérieux. »

Non seulement le commentaire est important, mais il est primordiale que la gauche le comprenne sinon on s'en va nul part et très vite!

.jpm