30 sept. 2011

Pas l’apathie, la rationalité individuelle

En réponse au texte de Darwin, L'apathie, sur Jeanne Émard.

J'abonde dans le sens de Jack, ce n'est pas vraiment de l'apathie ou enfin, si peu, c'est plutôt à cause de la  distribution des coûts sur la majorité silencieuse. Pas celle des Radio X, des politiciens et autre commentateurs qui pensent représenter le bon peuple, la majorité silencieuse. Non, je parle plutôt de la majorité rationnellement silencieuse des économistes, celle qui comme le mentionnait Jack trouve le coût d'une action trop élevé pour le bénéfice qu'elle leur rapporte personnellement.

Individuellement, la corruption, la désinformation, la hausse du prix du lait, ne nous coûte à peu près rien alors que les efforts nécessaires pour faire changer les choses sont énorme.

Cela explique également, à mon avis, notre énervement collectif diffus. Tous les travers de la société pris un à un ne nous affectent qu'un tout petit peu - rien pour sortir dehors avec une pancarte. Mais, l'ensemble de ces travers créent tout de même un malaise d'où ce sentiment diffus dont on ne réussit pas à cibler la cause de façon précise. C'est, entre autres, pour ça que l'on aime blâmer le gouvernement de façon globale ou encore le marché de façon globale.

Bref il y a un problème, on en est certain, mais comme c'est en fait une multitude de petits problèmes dont les effets sont minuscules on a bien de la difficulté à situer notre malaise collectif. C'est peut-être aussi pour ça qu'on courent parfois collectivement comme des poules pas de tête après un éventuel coupable de tous les mots. Ce serait tellement plus simple et tellement plus à notre portée.

Bien sûr ce serait plus simple si nous étions moins individualistes, si nous avions une idée de la collectivité plus développé, mais ça ne changerait rien au problème et faudrait encore être en mesure d’orienter nos efforts et de s'occuper d'un cas à la fois - tout en gardant une vue d'ensemble, ce qui est loin d'être simple.

La solution? Je ne sais pas trop, continuer comme ça, discuter, demander des comptes et espérer que la classe politique travaille réellement pour nous. Sinon, ça prend plus de temps pour les citoyens et un modèle de démocratie directe beaucoup plus avancé et on en est très loin.

.jpm

29 sept. 2011

La valse des milliards

Je discutais hier avec un ami qui suit comme moi le blog Singularity Hub, nous parlions d’économie, des crises et de l’accélération des transactions quand il a lâché, comme ça, « on a peut-être atteint la singularité financière ».

Petit rappel pour ceux qui ne sont pas familier avec la singularité. Cette idée représente le moment à partir duquel les développements technologiques seront si importants et si rapide qu’il deviendra totalement impossible de faire des prédictions sur l’avenir. Qui aurait prévu il y a 10 ans seulement qu’Amazon, une petite librairie en ligne allait lancer une tablette tactile donnant accès à plus de 18 millions de titres (vidéo, musique et livres) pour aussi peu de 199$?

Mais revenons à nos moutons. Sommes-nous dans une situation de singularité économique? Les transactions et les principaux acteurs sont-ils devenus si gros que l’on ne peut plus rien prévoir?

Pour avoir une idée de ce qui se passe, je vous propose une valse des milliards. Des budgets, des chiffres d’affaires, des transactions comme autant d’élément à comparer pour avoir une image mentale, autant que possible, représentative de la réalité actuelle.

Alors, revenu moyen des ménages au Canada 78 500$. Ça c’est facile à imaginer. Le gros-lot de Loto-max est de 40 millions. 40 fois 1 million et 1 000 000, c’est déjà plus de 12 fois 78 500$ alors 40 millions c’est 480 fois le revenu moyen des ménages canadien!

Or le budget d’une petite ville de 186 000 habitants comme Sherbrooke c’est 233 millions de dollars – on est à 2 796 fois le revenu moyen des ménages canadiens. Continuons. Avec  le budget de la ville de Montréal on passe aux milliards, 4.5 milliards en 2011 soit près de 20 fois le budget de la ville de Sherbrooke.

Déjà ça commence à être flou. 4.5 milliards de dollars par an, 4 500 000 000. C’est de l’ordre de la population mondiale qui atteint ces jours-ci 7 milliards. Pour amasser 4.5 milliards de dollars, le ménage moyen canadien devra travailler plus de 57 000 ans!

Passons au niveau suivant : Le budget du Québec, 66 milliards près de 15 fois le budget de la ville de Montréal. Soit dit en passant les revenus prévus était de 62.2 milliards pour un déficit de 6%. Le budget du Canada? 276 milliards. Celui des États-Unis? 3 456 milliards pour des revenus de 2 162 milliards et un déficit abyssal de 37.5%!

Mais nous allons un peu vite. Qu’en est-il du privé? Quel est le chiffre d’affaire de Bombardier par exemple? 9.8 milliards en 2009. Air Canada? 11 milliards en 2008. Mais bon c’est de la petite bière Wal-Mart, première dans les revenus au monde, a publié un chiffre d’affaire de 405 milliards de dollars en 2010 – de quoi faire tourner la ville de Montréal pendant 90 ans!

Donc, Wal-Mart administre plus d’argent que le gouvernement Canadien. Ses décisions ont des effets directs sur plus d’un millions de travailleur et sur plusieurs millions de façon indirecte. Qu’en est-il des grands fonds mutuels – des fonds qui ne l’oublions pas servent principalement à financer de façon directe ou indirecte les grandes entreprises? Ils représentent donc un petite partie de ce que Wal-Mart dépense dans une année, mais sont au cœur de sa capacité à emprunté ou à éponger des dettes. Et bien, les 10 plus grands fonds mutuels avaient des actifs combinés de 797 milliards en 2011. Leur transaction concernent donc largement plus de gens que celle de Wal-Mart – on parle ici de dizaines de millions d’investisseurs et aussi de dizaines de millions d’emplois liés à ces investissement. Le poids de ces investisseurs est donc très important.

Les bourses où se transigent des actions d’entreprises jouent également un rôle très important. Les transactions qui y sont faites touchent encore plus de travailleurs et peuvent même donner le ton à l’économie globale. La capitalisation boursière (la valeur réelle des titres échangés) de la bourse de New York, la plus importante au monde est de 11 838 milliards, soit plus de 1 200 fois le chiffre d’affaire de Bombardier qui lui représente 124 000 fois le revenu moyen des ménages canadien – la seule bourse de New York représente donc 148 millions de ménages canadiens!

L’ensemble des 10 plus grandes places boursières au monde ont un poids en capitalisation de 33 309 milliards de dollars et elles ont une influence qui s’étend à l’ensemble des entreprises de la planète et des humains sur la terre.

Continuons avec quelques petits chiffres révélateurs. Les investissements outremer des 10 premiers pays investisseur : 13 591 milliards. La dette externe des 15 premiers « pays », y incluant les États-Unis et l’Union Européenne : 35 255 milliards de dollars, l’ensemble des divers pays de la planète doivent donc aux banques et à d’autres pays plus que la valeur totale des entreprises coté en bourse dans les dix plus grandes places boursières de la planète!

D’accord, la planète se doit plus que la valeur des entreprises. Doit-elle plus que son propre PIB? Non, le PIB planétaire est évalué à 65 610 milliards. C’est donc dire que les dettes externes des plus grands pays s’élève à plus de 50% du PIB mondiale! Et, le chiffre d’affaire de Wal-Mart représente 0.6% du PIB de la planète…

Reste les transactions à évaluer. C’est là que ça devient fou. Le volume de transaction inter-monétaire, communément appelé Forex (pour Foreing Exchange) qui représente les échanges de devises entre pays, entreprises et individus, les swap (échange de devise en factures) et les dépôts à terme en devise étrangère s’élève à 3 210 milliards de dollars par jours !!

Ces échanges s’élèvent donc annuellement à environ 1 million 107 mille 450 milliards de dollars. Je vous l’écris pour le plaisir : 1 107 450 000 000 000 $ Soit plus de 16 fois le PIB planétaire! Si on inclut toutes les transactions financières, forex, bourses, etc. le total s’élève à 2.2 millions de milliards par an!

Bien sûr pour plusieurs tout ça c’est normal, c’est l’économie en mouvement. Et, oui, les montants sont gigantesque, astronomique, mais il y a une multitude d’acteur et donc le marché ou du moins l’idée du marché est intacte. Mais je n’y crois qu’à moitié. Nous n’en sommes peut-être pas à la singularité, mais le poids des transactions, les montants impliqués, la portée de toutes ces transactions et surtout le fait que tout cela soit automatisé et que malgré la multitude d’acteurs certains de par leur décision peuvent déclencher des réactions en chaine me laisse croire qu’un moment de singularité n’est pas à exclure totalement.

.jpm

p.s. Je n’ai mis aucune référence, c’eut été trop lourd, mais la plus part de mes chiffres proviennent de page Wikipédia, du CIA Worldfact Book et de sites gouvernementaux.

28 sept. 2011

Poutine et lâcheté

Voici deux excellents textes de David Desjardins dont le style et les textes s’améliore années après années.

La poutine traite de la façon dont on nivelle par le bas la culture comme l’information que l’on nous sert – sous prétexte entre autres que c’est que les gens veulent. À lire sans faute.

Notre plus grande lâcheté, son second texte, nous remet face à nos démons – politiques ceux-là – et au fait qu’au bout du compte nous méritons ce qui nous arrive.

Voilà, court et touchant, ça vous laisse plus de temps pour aller lire Desjardins.

.jpm

26 sept. 2011

Le baril de la dispute

Depuis près d’un an maintenant, certains groupes environnementaux américains ont lancé une offensive contre le pétrole canadien. Un pétrole sale, très couteux et très polluant à extraire. Ces groupes avaient fini, avant les récents événements au congrès, par avoir l’attention de quelques représentants et le pétrole provenant de nos sables bitumineux commençait à avoir mauvaise presse.

Voulant contrer cet effet néfaste pour le pétrole canadien, l’idée de parler ce pétrole sale comme d’un pétrole éthique – par opposition à celui de l’Arabie Saoudite – certains organismes et journalistes, appuyé bien sûr par les pétrolières, ont commencé à mettre en place une contre-offensive qui se devait de faire réfléchir les Américains sur la provenance de leur pétrole et ultimement à choisir entre la protection de l’environnement et le droit des femmes saoudienne à la liberté d’action. Les divers articles et publicités se faisait également un point d’honneur de signaler que les compagnies pétrolières travaillaient d’arrache-pied pour améliorer leurs techniques d’extraction.

Cette campagne de pub a culminé en août dernier avec une publicité télévision diffusé sur la chaine de Oprah Winfrey et devant être également être diffusé sur CTV. La pub est très précise et virulente. Elle cible directement l’Arabie Saoudite et souligne toute l’indécence de la situation des femmes dans ce pays. Le gouvernement a vite réagit, il a demandé à la chaine de retirer l’annonce et demandé au CRTC de bannir l’annonce. Le CRTC n’a pas pris position mais CTV a décidé de ne pas diffuser l’annonce tant que la cause ne sera pas entendue.

Évidemment, l’Arabie Saoudite n’a pas émis de commentaire concernant la situation des femmes dans le pays, mais la pression internationale se fait de plus en plus sentir et la publicité de EthicalOil.org risque de faire le tour de la planète assez vite surtout si elle est interdite de diffusion un peu partout. Reste à savoir si d’autres emboîteront le pas et si le gouvernement de l’Arabie Saoudite va finir par réagir autrement que par la dénonciation de ses critiques.

La guerre du pétrole aura-elle enfin un effet positif? Seul l’avenir le dira.

.jpm

p.s. Un texte du Finalcial Post sur la situation.

22 sept. 2011

Les Chefs et le renouveau pédagogique

J’ai lu un excellent article de Stéphane Baillargeon dans Le Devoir il y a quelques semaines. Il y trace une très éclairant parallèle entre la réforme scolaire et l’émission Les Chefs présenté cet été à Radio-Canada. Je vous ai mis l’article en partage dans « documents » sur mon compte Google+. Quel bel outil!

Mis à part le fait que l’article soit fort intéressant et que je vous incite à passer le lire, je veux également souligner le fait que le journal Le Devoir est des seuls quotidiens au Québec qui se permet ce genre d’article à mi-chemin entre la chronique et l’essai – ça nous change des entrefilets de type communiqué de presse du Journal de Montréal.

Cela dit, si M. Baillargeon explique que les chefs mis à l’épreuve dans l’émission le sont à la façon de l’idéal de la réforme : l’apprentissage par l’essai et la mise en situation – essai qui sera corrigé plus tard par les maîtres, il omet de souligner que cet exercice serait impossible si les chefs présent n’avaient pas eu au préalable une solide formation en cuisine. Une formation qu’ils ont très certainement acquise de façon on ne peut plus classique – cours magistraux et travaux pratique. Hé oui même en cuisine il faut apprendre comment on utilise une mandoline et savoir ce que c’est.

Bref on ne s’en sort pas. C’est bien beau bâtir sur des acquis, mais encore faut-il l’avoir acquis cette base. Et même là je vois mal des petits de 2ième année expérimenté pour découvrir l’organisation politique d’une nation. Le concept  de province ne va pas leur apparaitre comme ça en regardant la carte… Mais je m’égare, passer lire l’article et .. écouter Tout le monde en parle dimanche – Jacques Duchesneau y sera pour commenter son rapport, deux jours avant son passage devant l’assemblé nationale!

.jpm

21 sept. 2011

La révolution informatique et l'appareil étatique

L’informatique est un outil fantastique. Notre monde a changé profondément depuis l’avènement des micro-ordinateurs et des suites de bureautiques accessibles à tous. Conjugué à internet cet outil est probablement aussi révolutionnaire que le moteur électrique et la machine à vapeur avant lui.

Ces outils auront fait augmenter la productivité de façon très importante au cours des dernières décennies. C’est d’ailleurs une des raisons qui fait que le travail humain vaut aujourd’hui si cher en occident. Cela dit, à ce grand avantage se rattache un grand inconvénient : Tout le monde doit suivre sinon la productivité de ceux qui ne suivent pas s’embourbe relativement à celle des autres.

Voilà un des problèmes principaux de nos administrations publiques. Voilà également un argument que la droite nous sert régulièrement pour promouvoir l’entrée du privé dans la sphère publique. En effet, plus les organisations sont grandes plus il est difficile de les informatiser… Wal-Mart a bien réussi, me direz-vous. C’est vrai mais la chaine s’est développé alors que l’informatique et l’internet était déjà là. Ce n’est pas le cas de notre système de santé.

Le cas classique en santé est bien sûr la prise de rendez-vous pour une opération. C’est arrivé à une collègue la semaine dernière. Elle appel pour vérifier que son nom est bien sur la liste. La secrétaire du département ne trouve pas son dossier (papier), elle n’est donc par déduction pas sur la liste. Puis la secrétaire y pense, peut-être son dossier a déjà été transféré au bloc opératoire. Elle transfert donc ma collègue à la secrétaire du bloc opératoire. Ma collègue ré-explique son cas, la secrétaire cherche son dossier, s’informe à une collègue qui elle le trouve, dans la bonne pile. Elle est effectivement dans la liste, son dossier est là, le médecin va la rappeler pour confirmer une date.

Résultat des courses : 20 minutes au téléphone, deux secrétaires et une infirmière dérangé et un médecin qui devra faire un appel qui pourrait aisément être évité. La solution simple étant évidemment d’installer une base de donnée pour l’hôpital qui permet de suivre les dossiers des patients et d’y inclure un calendrier des diverses activités prévues pour chacun.

C’est vrai, dans un système privé l’informatisation se serait probablement faite plus vite, mais à quel coût? Personne ne veut d’un système de santé à l’Américaine où les assurances pour une famille peuvent être aussi élevées que l’hypothèque et où près de 15% de la population n’est pas couverte. Il y a certainement le moyen de trouver une façon de conjuguer nos efforts pour avoir un système public et efficace.

Mais, il y a un autre problème. La mauvaise connaissance des systèmes en place. Pas plus tard qu’hier ma blonde, qui est en entreprise, me contait que sa patronne a passé un après-midi à chercher un dossier papier pour y trouver une information qui n’était qu’à quelque cliques d’elle dans la base de donnée de l’entreprise. Ainsi il faut non seulement mettre des systèmes en place, mais il faut également s’assurer que les gens l’utilise sinon le gain de productivité est nul et plus il y a d’intervenants plus c’est complexe et coûteux, mais les gains sont si importants que l’on ne peut en aucun cas se laisser abattre par la tâche à accomplir.

Sans vouloir casser inutilement du sucre sur les baby-boomers, je souhaite simplement que la prochaine génération de travailleurs soit assez versé dans l’informatique pour que les choses changent radicalement – les départs massifs à la retraite et le manque de personnel pourrait bien apparaître dans cette situation précise comme une planche de salut.

20 sept. 2011

Mines, politique et collusion

L’actualité a été forte en rebondissement la semaine dernière et la rentrée parlementaire ne pourra qu’en générer plus. La situation n’est pas explosive mais presque, avec le PQ qui vole en éclat, l’ADQ qui ne sait plus où donner de la tête, la coalition de Legault qui a le vent dans les voiles et les Libéraux qui sont sur la pente raide…

Mais commençons par cette première nouvelle importante qui fut complètement occulté par le dépôt du rapport de l’Unité Anti-collusion du Québec (UAC), à savoir le gain important dans les redevances minières du Québec. En effet, les redevances on fait un tel bon après la révision légales de celle-ci qu’elles ont atteins 304 millions pour la période 2010-2011 surpassant en une seule année les redevances des dix dernières années.

S’il faut souligner l’importante hausse de la valeur de métaux cette année, il est quand même clair que l’on aura perdu, pour cause de non-révision des normes, quelques 1.5 milliard de dollars en dix ans. Les détails donnés dans l’article de La Presse laisse croire qu’avec des redevances qui sont passé de 4.5% à près de 15%.

Notez au passage que les pertes d’une mine ne peuvent plus servir à amoindrir les gains d’une autre mine de la même entreprise… Mais il y a plein d’autres façons de contourner les lois, soyez en certains.

D’ailleurs, à ce sujet, l’événement politique de la semaine fût sans contredit le coulage du rapport de l’UAC. que M. Charest n’avait pas lu. Bon à sa décharge, je vous mets le lien vers le fameux rapport (Merci Radio-Canada) et vous enjoint de le « feuilleté » tout en vous mettant dans les souliers d’un premier ministre qui a bien d’autres chats à fouetter.

Reste que M. Charest aurait dû le lire, il savait probablement le tollé qu’il allait créer, mais sa sortie est arrivée un peu plus tôt que prévu. Mais une fois devant les fait il faut le lire au plus vite – ce qu’il n’a pas fait.

On parle beaucoup de faire de la politique autrement ces jours-ci au Québec. Hé bien voilà encore une belle occasion manqué. Plutôt que de s’obstiné à ne pas tenir d’enquête publique, plutôt que de demandé la démission du premier ministre, les vieux partis aurait mieux fait d’écouter la population : M. Charest aurait dû prendre le temps d’expliquer en long et en large pourquoi d’un point de vue juridique il est contre-productif de mettre en place un commission d’enquête* et Mme. Marois aurait dû éviter son enfantine et totalement ridicule demande de démission du chef du gouvernement. Elle aurait dû au contraire, prendre la mesure de l’importance de ce rapport, ce que M. Charest n’a pas fait et proposer une solution alternative, un compromis, une voie à suivre pour régler les problèmes soulevés – c’est ce que devrait faire un gouvernement et c’est ce à quoi devrait le ramener l’autre grand parti en chambre.

Faire de la nouvelle politique, ce n’est pas si compliqué, c’est surtout cesser de se braquer les un contre les autres à coup de demande de démission et cesser d’exacerber les différents entre le parti au pouvoir et l’opposition et commencer à travailler ensemble pour faire avancer le gouvernement et le pays.

Et puis, les élections venues, il s’agit de présenter un plan de match, de dire aux citoyens dans quelle direction on veut les amener et de quelle façon et cesser de se battre sur ce que l’autre n’a pas fait dans ses mandats précédents.

.jpm

* Bon, d’accord il l’a fait en conférence de presse, mais juste un tout petit peu. Ou alors ça a été rapporté tout croche auquel cas, acheter une page dans Le Devoir ça ne coûte pas si cher, sinon il y a toujours Tout le monde en parle – intéressé M. Charest ?

16 sept. 2011

Vers une nouvelle forme de télé ?

Je vous parlais il y a quelques semaines de ce très beau court métrage couvrant l’expédition de trois grimpeurs partis chercher des blocs dans l’Himalaya. Je soulignais que pour moi c’était une nouvelle forme de documentaire. Entièrement financé par des commanditaires, de très haute qualité (rendu possible par l’avènement des caméras numériques bon marché) et orienté vers un public cible relativement restreint, mais très intéressé – ou en fait, un public très large quand l’on prend en compte une diffusion planétaire.

Hé bien j’ai découvert cette semaine que Arc’teryx, compagnie de vêtement de plein air, en compagnie de quelques autres joueurs avait lancé l’an dernier une série webtélé en 22 épisodes suivant les exploits de sportifs intrépides et surtout totalement inconnu.

L’idée étant de mettre en avant plan des gens avec des objectifs et qui se donne les moyens pour les atteindre. Escalade, vélo de montagne, kayak, planche à neige, tout y passe. Et, encore ici la qualité des images, du montage et des entrevue est excellente, c’est de niveau professionnel.

Prétendre que c’est une nouvelle forme de télé est peut-être un peu fort et les séries webtélé ce n’est pas nécessairement e qu’il y a de plus nouveau. Mais cette qualité d’image, cette approche d’un public très ciblé, cette idée de produire des émissions de haute qualité sans réel placement publicitaire pour vendre une marque est tout de même une nouveauté qui mérite d’être souligné.

Arc’teryx continu l’expérience cette année avec cinq nouveaux projets dans The Season 2. Je vais très certainement aller voir les vingt-deux épisodes de la saison un et suivre avec intérêt ceux de la nouvelle saison. Gageons que ce ne sera pas la dernière et que plusieurs autres projets du genre vont apparaître au cours des années à venir.

.jpm

15 sept. 2011

Les Américains plus riches que les Québécois ?

Vous avez probablement suivi le débat lancé par JF Lisée et Pierre Fortin, qui fait rage depuis déjà quelques mois à propos de la richesse relative des Québécois. Hé bien de nouvelles données viennent de sortir et elles ont de quoi réjouir ceux qui comme MM. Lisée et Fortin remettaient en cause les chiffres soutenus par IEDM.

En effet, nous avons appris cette semaine que la pauvreté est en constante augmentation aux États-Unis. Le revenu familiale médian est à son plus bas depuis 1996 et le taux de pauvreté a récemment grimpé à 15.1%. Décortiquons un peu.

Le revenu médian est le revenu central qui sépare la population en deux moitiés comportant le même nombre d’individu (de ménage dans ce cas-ci). Plus celui-ci est élevé plus la moitié la plus pauvre de la population est riche. Or celui des États-Unis vient de tomber à 49 455$ par ménage. Celui du Québec était en 2009 de 64 420$ par ménage. Bien sûr c’est beaucoup plus bas que l’impressionnant 83 560$ de l’Alberta, mais c’est tout de même largement mieux que la moyenne Américaine.

Et puis il y a la pauvreté. L’article de Bloomberg parle de plus de 46 millions d'Américains vivant sous le seuil de la pauvreté.  Quel est donc ce seuil? 22 314$ pour une famille de 4 chez nos voisins du Sud. Ah mais au Québec ce doit être bien différent…  Hé bien non, le seuil se situe également à 22 000$, mais ici c’est avec un système de santé, des vacances payés, des garderies à 7$, de l’assurance chômage qui dure plus que six mois, etc. Et, notre taux n’est pas à 15.1%, mais bien à 11.9% - aux ÉU ce taux se traduirait par 10 millions de pauvre en moins soit une diminution de 20% des gens vivant sous le seuil de la pauvreté.

Alors voilà qui démontre encore une fois que les agitateurs d’épouvantails qui soutiennent que nous sommes 45% plus pauvres que les Américains ont tort.



Bien sûr, tout n’est pas rose comme nous le prouve les plus récentes nouvelles sur la collusion dans le milieu de la construction. Ceci prouve simplement que si l’on s’attaque à nos problèmes nous ne pouvons être que plus riches.

.jpm

14 sept. 2011

Grogne autour de la revente de billets

Il y a de la grogne présentement autour du phénomène grandissant des « scalper », ces gens qui achètent des billets de spectacles dans le but avoué de les revendre à la porte à deux ou trois fois le prix d’origine.

Alain Dubuc y a consacré une chronique démontrant en gros comment le phénomène faisait partie de l’ordre des choses dans un libre marché. Hé oui, si vous n’avez pas pris le temps d’aller acheter vos billets le jour de la mise en vente et que vous en voulez une paire le soir même du spectacle il est normale que vous ayez à payer plus cher, c’est la loi de l’offre et de la demande. Et, je dois dire que je suis tout à fait d’accord avec cette analyse.

Ce m’embête dans cette histoire, ce n’est pas les billets de U2 à 300$, non, ce qui m’embête vraiment c’est que la population fasse tout un tollé autour de cette question, soulignant comment tout le monde est floué dans cette histoire, tant les producteurs, les artistes que les spectateurs sans se rendre compte que c’est comme ça pour à peu près tout ce qu’ils achètent! Parce qu’au fond de que font les scalper c’est de la spéculation, rien de plus rien de moins.

Or il y a constamment de la spéculation sur le pétrole, sur l’aluminium, sur l’or. Il y a de la spéculation sur les céréales, le blé et le riz surtout – une spéculation qui a d’ailleurs fait exploser les prix de ces aliments de base ces dernières années*. Il y a de la spéculation sur le coton, sur les terrains, sur l’immobilier… En fait il y a de la spéculation sur à peu près tout ce qui est coté en bourse ce qui fait que globalement des milliards de gens paye des centaines de milliards de dollars par an en trop pour leurs biens parce qu’une poigné de spéculateurs de grand volume s’interpose dans la transaction entre le fournisseur et le consommateur tout comme notre scalper.

Alors je comprends mal pourquoi tout le monde pogne subitement les nerfs alors qu’on se fait fourrer comme c’est pas possible à l’année longue sur tout ce qu’on achète et particulièrement sur tout ce qui relève des matières de base!

Mais il a y pire encore parce que nos éditorialistes et économistes patentés tel que M. Dubuc et Elgrably souligne qu’ « Il y a danger d'abus si ces sociétés pervertissent les mécanismes normaux, empêchent des consommateurs d'acheter des billets par les voies normales et créent une rareté artificielle. » Et ajoute sans rire « C'est là qu'il faut intervenir, pour d'abord mesurer l'ampleur du phénomène, ensuite pour encadrer l'industrie et empêcher les abus. »

Non, sérieusement les scalper faussent le marché et font de l’abus, mais les grandes sociétés milliardaires comme Monsanto, Goldman Sachs et autres OPEP sont blanche comme neige! Faut vraiment pas être capable de voir le système dans sa globalité pour proférer de telles âneries!

Quoi qu’il en soit, ce qui m’atterre le plus c’est cette connerie généralisé qui nous fait grimper aux rideaux pour des billets de spectacles alors que l’on encaisse de façon journalière des hausses de coûts faramineuses dû aux spéculateurs sans broncher.

.jpm

*La hausse globale pour les aliments de base entre 2007 et 2011 est d’à peu près 100%, les prix ont donc doublé sur à peu près tout en à peine 4 ans! Oui, il y a hausse de la demande, mais il n’y a pas que ça…

12 sept. 2011

11 septembre 2001, 10 ans plus tard

J’ai passé une partie de la soirée de dimanche à regarder un reportage qui comme tant d’autres cette fin de semaine retraçait les attentats du 11 septembre 2001.

Le reportage présenté à Télé-Québec était particulièrement intéressant parce qu’il était fait à partir d’image tournées sur le vif par des New-yorkais le jour de l’événement.

Je vais être honnête avec vous, je n’ai absolument rien lu sur le sujet cette fin de semaine. Je ne sais pas ce que les analystes en disent, je ne sais pas ce que le monde en pense. Cela dit j’ai regardé le reportage avec beaucoup d’intérêt.

La première chose qui saute aux yeux, c’est la panique de gens. Au début, c’est de l’incrédulité, puis quand le deuxième avion a frappé la seconde tour ce fut la peur. La terreur se lisait sur leurs yeux. Les New-yorkais étaient paniqué, cette agression ce matin du 11 septembre pouvait n’être que le début, c’était potentiellement la guerre, chez eux, sur leur territoire. Leurs visages en disait long sur leur état d’esprit on pouvait y lire la profonde frayeur qu’ils éprouvaient.

La deuxième chose qui m’a marqué, qui m’a fait réfléchir, c’est cet exode massif des New-yorkais vers Brooklyn, il fallait quitter la ville, quitter la zone de combat, s’enfuir, se réfugier rapidement. L’image était forte, tout autant que celle de tous ces visages empreint d’une crainte indicible.

Plus je regardais ces images plus je les superposais dans mon esprit à toutes ces images de guerres que l’on voit années après années des divers conflits qui ont cours sur la planète. La frayeur, l’exode… Comme ces milliers d’africains, d’irakiens, d’afghans, comme tous ces peuples du Moyen Orient, d’Asie et d’Amérique du sud, qui fuient les combats dans la peur de ce que demain leur réserve.

Et puis je me suis demandé ce que les Américains avaient fait depuis dix ans. Eux qui venaient subitement de perdre leur innocence, eux qui venaient pour la première fois de savoir ce qu’était la guerre, l’agression à grande échelle. Qu’ont fait les Américains depuis pour diminuer le nombre de conflit sur la planète? Rien.

Bien sûr ce n’est pas aux États-Unis à jouer le rôle de police planétaire. Ils se le sont fait reproché à plusieurs reprises. Pourquoi se seraient-ils subitement occupés à régler le sort de la planète? La seule résolution du conflit Israélo-palestinien est un panier de crabe incroyable qu’ils tentent tant bien que mal de faire avancer alors on imagine mal les ÉU ou tout autre pays d’ailleurs se mettre à tout régler.

Reste qu’après un tel traumatisme, après un tel choque qui visiblement est resté gravé dans la mémoire des américains et de tout l’occident on aurait pu croire qu’une réelle campagne pour enrailler les guerres, régler les conflits, trouver des moyens pour que plus personne n’ai à vivre de tels situations se soit mise en branle. Mais non, les américains ont fait comme tous les autres, ils se sont retournés et ont tapé à gauche à droite pour se faire justice puis ils ont finalement oublié ce sentiment si fort du 11 septembre…

Hier ils se sont souvenus des victimes et peut-être un peu de la frayeur, mais ils ont surtout pensé à eux et demain, ils retourneront magasiner et nous aussi.

.jpm

8 sept. 2011

Religion et violence

À quelques jours du dixième anniversaire des attentats du 11 septembre 2001 se tenait cette semaine une conférence sur les religions dans l’après 11 septembre. Plusieurs représentants importants du monde religieux et y étaient dont le Dalaï-Lama…

Pour ce dernier comme pour bien d’autres intervenants il faut cesser de dénoncer et d’accuser les diverses religions en se basant sur les gestes posés par certains fidèles. «Si vous critiquez l'islam en raison des gestes posés par une poignée de musulmans, il vous faudra aussi, en toute logique, dénoncer toutes les religions» disait encore le Dalaï-Lama.

Tout à fait d’accord et c’est pourquoi je critique toujours toutes les religions en bloc. À mon sens le problème n’est pas d’associer certaines pommes pourrîtes à une religion. Certains actes terroristes ont été commis pour des raisons politiques par des gens qui ne se réclamaient pas de Dieu.

En fait, le problème pour moi c’est la foi, celle qui émane de toutes religions de toutes croyances. Les croyants de toutes origines, de toutes confessions ont une foi aveugle en leur religion, en leur écrits fondateurs et plus souvent qu’autrement en leurs représentants.

Y parait que c’est fantastique avoir la foi, la voie est tracé pour nous, la confiance règne, on ne se pose plus toutes sortes de questions éthiques et spirituelles. Le problème c’est que la foi peut conduire à toutes sortes de dépassement. Le dépassement de soi comme le dépassement des réalités morales les plus simples.

On obtient alors un cocktail explosif, une foi aveugle, une croyance profonde en une certaine réalité et à partir de là avec les bons mots, les bonnes références tout est possible, la lapidation, le meurtre, le terrorisme.

D’accord, la religion des beaux côtés, mais l’endoctrinement est tellement simple avec des gens qui ont une foi aveugle en leur religion que pour ma part, les dangers dépassent les bons côtés. Alors oui, je milite pour l’athéisme. Vivement un monde sans religions.

Mais bon, je suis réaliste et je comprends aussi que pour bien des gens cette béquille morale est nécessaire ne serais-ce que pour donner un sens supérieur à la vie, à leur vie, et donc je suis quand même content de voir des maîtres à penser de divers doctrines dénoncer ensemble la violence faite au nom de leur religion.

.jpm

p.s. Hum, une religion sans la foi est-ce possible? Ne serais-ce pas la voie des Bouddhistes, disons la branche zen de cette philosophie qui est en fait une des rares (je n’en connais aucune autre, mais je reste prudent) religion à encourager ses émules à poser des questions.

7 sept. 2011

In the Queen we trust !

Avez-vous entendu parler de la dernière lubie du gouvernement Harper? Cet édicte à l’effet que toutes les missions diplomatiques doivent afficher un portrait de la reine Elizabeth II bien en vue d'ici la fin de la semaine.

C’est fou non? Je ne suis pas certain de croire que les Canadiens soient si friands de l’image de la reine et de cette idée de la royauté comme ultime chef d’état du Canada. J’ai de gros doute quant à l’amour réel que les canadiens portent à la reine d’Angleterre. Alors pourquoi cette manifestation d’appréciation? Pourquoi ce soudain revirement? Aurait-on quelque faveur à demander à notre mère patrie?

L’avenir nous le dira, mais pour l’heure je me demande si ce n’est pas là une certaine tentative inscrite dans l’agenda à long terme du gouvernement Harper de « canadianiser » la Canada. Non mais c’est vrai, qu’est-ce qui distingue aujourd’hui le Canada des États-Unis mis à part la façon de nommer la lettre Z ou de boire de la Molson Canadian?

Bon, il y a bien eu cette publicité de Canadian Tire ou je peux affirmer, pour une fois, m’être senti canadien, mais bon, mis à part quelques détails qu’est-ce qui différentie les canadiens?

J’ai l’impression que M. Harper veut nous distinguer des Américains et qu’il a trouvé une partie de la solution dans cet attachement à la reine. C’est une différenciation importante, clair. Est-ce une bonne différenciation? Pas sûr, loin de là, mais pour Harper ce n’est probablement pas important, il doit créer un sentiment d’appartenance national, un certain patriotisme pour développer son programme…

M’enfin il ne le fait peut-être que par pur générosité envers les canadiens afin de les aider à se retrouver à se définir comme canadien. Pas impossible, mais peu probable. Je table plutôt sur une politique de patriotisme à long terme ou une intention réelle de rapprochement avec l’Angleterre.

.jpm

2 sept. 2011

Pour une réforme de l’économie

Je viens de terminer le dernier livre de Tim Jackson, un économiste anglais qui travaille depuis près de vingt ans à l’élaboration d’une réforme de l’économie.

Comme beaucoup cet économiste constate que nous nous dirigeons vers un cul-de-sac. La croissance infinie du modèle en place est impossible. Le rythme de croissance actuel est en train de détruire la planète et il nous est actuellement très difficile d’imaginer un autre modèle.

À la base de la problématique, Tim Jackson évoque deux causes fondamentales. La première, la nécessité de la croissance ne surprendra personne. Sans croissance, l’économie stagne, il ne se crée plus d’emplois et la récession n’est pas bien loin avec son lot de problèmes… On ne peut donc pas faire décroitre l’économie. La seconde cause est sociologique, elle relève de notre propension à recherche la nouveauté et à définir notre statut social à travers nos possessions.

Cette propension a toujours existé, mais aujourd’hui, la société de consommation rend cette propension invivable. Il nous faut toujours plus pour éviter l’exclusion sociale et la vitesse avec laquelle les nouveaux gadgets nécessaires sortent nous pousse à y consacrer toujours plus d’argent et de temps.

Si les causes sont entendues et claires pour le professeur Jackson, les solutions sont moins évidentes. Il parle d’écologisation du PIB par de normes anti-pollution et restrictives sur les matières premières plus sévères. Il parle de découplage de l’économie – la mise  en place d’une économie ne nécessitant que très peu d’énergie et de matière première et donc beaucoup plus centré sur l’humain et les services, mais avoue du même souffle qu’il ne sait pas trop à quoi cela peut ressembler*.

Il parle aussi de changer notre rapport avec nos possessions, mais surtout notre façon de se sentir intégré dans la société. Ce n’est pas le iPod qui devrait établir qui nous sommes, mais bien ce que nous faisons pour les autres. Et, c’est d’ailleurs, de souligner M. Jackson, ce que tout le monde recherche, se sentir utile, avec un entourage, des amis et des projets.

Une de mes propositions préférées pour mettre en branle ce nouveau modèle – une de celle que j’ai déjà évoqué ici à plusieurs reprises – c’est la diminution du temps de travail par la loi. Vingt et une heures par semaine ce serait bien non?

Bref, il est clair qu’il faut changer de modèle. Le prochain modèle n’est pas évidant, mais on commence à bien comprendre de quoi il devra être fait et quels sont les éléments à développer pour y arriver… C’est à suivre donc.



Si la lecture d’un bouquin de quelques 200 pages (il existe une version française) sur le sujet ne vous intéresse pas, je vous propose d’au moins aller écouter la conférence de 20 minutes qu’il a donné au TED en juillet 2010.

.jpm

*Moi je n’ai pas trop de difficulté à imaginer une telle économie. Omniprésence du recyclage et de la réparation (des services), une quantité élevé de loisirs et d’éducation (des services), beaucoup de voyage et de bonne bouffe (encore des services, mais avec un peu de matière cette fois). Tout cela coutera-t-il les yeux de la tête. Pas nécessairement, c’est un équilibre à trouver.