28 oct. 2011

Le voyage dans le tête

Toujours intéressant de prendre des petites vacances seul avec soi-même…

Au début, bien sûr, c’est la fébrilité du départ. Il fait beau on a toute la journée devant nous et des centaines de kilomètres de route devant nous. On renoue avec la musique que l’on aime, on se rappelle notre amour pour la musique… Jean Leloup, Les fourmis, tellement bon et cette chanson sur le voyage où il parle de l’équilibre entre la voile et port qui vient me chercher plus que d’habitude. Et Jane’s Addiction, ça faisait longtemps.

Il y a la joie du déplacement, le trip de se retrouver ailleurs, de découvrir de nouveaux espaces de nouveaux paysage. Évidemment il y a quelques inquiétudes, « où est-ce que je suis rendu ». Il faut savoir lire les indications avoir quelques repères et certaines connaissance pratique de la route, tout comme une bonne capacité à lire les sentiers et des plans imprécis, quand comme moi on part pour grimper hors des sentiers battus dans un parc national américain.

Et il y a cette joie de l’effort, celle du gars qui parcours cinq, six cents kilomètres pour aller grimper tout seul, puis bien sûr celle des problèmes de bloc réussi, il y a une certaine fierté là. C’est une grande allégresse qui nous berce, toutes ces petites joies, la musique, l’effort, le déploiement de certaines connaissances, la fierté d’y arriver par soi-même.

Encore mieux il y a cette joie, ce bonheur de tout faire à son rythme, de décider de tout, de n’avoir que soi-même à écouter. Pas de contrainte sinon celle du soleil qui se couche à l’horizon…

Mais, inévitablement, la solitude nous rattrape et on finit par se parler tout seul. Au début c’est bien, on repasse toute sorte de trucs, mais c’est plus pour meubler le vide et bientôt les joies du début se transforment en source de tristesse. Pas une grande tristesse, juste un petit pincement. On voudrait être avec les nôtres partager nos joies, nos découvertes, on voudrait qu’ils soient là même si c’est pour leur dire de faire moins de bruit et d’écouter la musique qui passe à WROR…

Puis le soir tombe et on doit sortir souper .. tout seul. Là c’est plus pesant, souper seul ce n’est pas super d’avance, quand c’est au resto c’est pire et dans une ville que l’on ne connait pas c’est encore pire… Mais bon moi j’avais des lectures de cours à faire alors ça m’arrangeait bien et ce n’était que pour deux soirs.

Puis on se couche on dort mal et se relève et on retourne grimper, la joie revient et puis il ne reste que deux jours alors il faut en profiter. On oublie le reste et on se dit qu’on va profiter de notre famille et que là, maintenant, c’est le temps de profiter du moment présent, de sortir de sa tête et de vivre à fond alors on grimpe, on profite des petites joies, on laisse les petites tristesse de côté et on se prépare au retour, la joie de retrouver les siens et celui au combien lourd du retour à la routine d’où l’intérêt de ses voyages!

Allez, prenez la route, ça fait du bien!

.jpm

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