26 janv. 2012

Davos 2012, le doute s'installe

Il y a quelques années encore, le sommet économique de Davos en Suisse se déroulait derrière des portes closes et se voulait le rendez-vous des grands joueurs du capitalisme mondial triomphant. On y établissait les grands axes de la mondialisation, on invoquait les immenses succès de la dérèglementation et on concluait des pactes, des traités, des ententes…

Les temps ont bien changés, la crise économique de 2008 (hé oui, ça fait déjà près de 4 ans) a visiblement atteint le cœur du système et de plus en plus d’intervenants le remettent ouvertement en question. Je crois bien qu’on l’on a collectivement réalisé que le balancier politico-économique était allé un peu trop à droite et qu’il est maintenant temps de donner un nouveau coup de barre comme en témoigne le débat d’ouverture au sommet de Davos.

En effet, quand on ne réclame pas le retour en force de l’économie réelle (par opposition à l’économie financière qui a occupé le haut du pavé pendant beaucoup trop d’années), on se demande comment il faut procéder pour bien redistribuer les richesses ou comment réagir face ou nouveau type de capitalisme qu’est celui pratiqué par la Chine. (Le Devoir)

Quoi qu’il en soit la discussion est bel et bien entamé et, même si pour certains il ne nous reste plus que 4 ans de capitalisme avant que tout le système s’effondre, il n’en demeure pas moins que la plupart des grandes institutions (Davos, FMI, OCDE et autres) cherchent des portes de sortie, des façons de transformer le capitalisme en un outil à la fois économique et sociale viable tant pour la planète que pour les peuples qui l’habite.

Cela dit, même si une certaine élite, de plus en plus grande, commencer à tirer la sonnette d’alarme, bien d’autres continues de prôner la fuite en avant. Celle-ci est d’ailleurs très attrayante parce que simple à exprimer : Il faut cesser de tout taxer et mettre l’argent dans les mains des entreprises, ce sont elles qui créent des emplois pas les gouvernements.

L’option opposée est plus complexe plus nuancée et elle n’a pas de réponse toute faite. Il s’agit de trouver un équilibre entre la libre entreprise, l’économie de marché et les rôles de l’État dont notamment, la redistribution de la richesse et la régulation des marchés.

Bref, nous sommes en quelque sorte à la croisé des chemins et nous y serons pendant encore quelques années. De nouvelles solutions doivent émerger, de nouveaux paradigmes doivent être mis en place, il en va, je crois, de notre survie non-seulement économique mais aussi de celle nos sociétés.

.jpm

p.s. Beaucoup de vidéos et de d’articles sont et seront disponibles sur le site du forum économique de Davos dans les jours qui viennent…

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