27 avr. 2012

QS, Harper, l’idéologie et la solution imparfaite.

Les débats ces jours-ci sont hautement idéologiques. Ne l’ont-ils pas toujours été? Bien sûr, mais il semble qu’il y ait rapidement cristallisation depuis que le Québec (et le Canada disons-le) a ouvert la voie à une droite de plus en plus présente et de plus en plus confiante.

Harper élimine sans remords le financement des organismes religieux progressistes tout en laissant plus de place aux plus conservateurs et ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres biens pires dont les droits des femmes, la recherche fondamentale et statistique Canada.

Au Québec, le choix du gouvernement Charest de hausser les frais de scolarité de façon drastique et d’aller plus loin que le simple rattrapage de l’inflation relève d’une position fortement teinté de l’idéologie néo-libérale.

C’est vrai, on pourrait exiger des étudiants qu’ils payent une part de leur formation pendant celle-ci, histoire qu’ils comprennent bien que l’université, que leur éducation a un coût comme on pourrait avoir un système de santé où certains frais sont payés sur place pour développer une certaine responsabilité chez les usagers. Il y a des systèmes mixtes qui fonctionnent très bien, celui de Singapour entre autre est, à mon sens un modèle à suivre.

Cela dit, Québec Solidaire a mis sur la table une proposition tout à fait viable et intéressante provenant d’une autre idéologie. Pourquoi faire payer cette hausse aux jeunes alors que toute la  société bénéficie des universitaires une fois leurs études complétées?

M. Charest l’a fait en catimini mais, la taxe sur le capital a été complètement éliminée ces dernières années (cette taxe porte en gros sur l’argent mis en réserve et non-investit). Cette taxe se situait à 1.2% il y a quelques années. Elle était basse, mais elle faisait mal aux entreprises qui tentaient de mettre de l’argent de côté pour s’équiper par exemple. Alors Québec Solidaire à proposer de la ramener à hauteur de 0.3%, mais seulement pour les institutions financières. À 0.3% cette « nouvelle » taxe payerait à elle seule la hausse demandé aux étudiants. À 0.8% elle permettrait de rendre les études universitaires totalement gratuites!

Bien sûr ne soyons pas dupes. Taxer les institutions financières c’est nous taxer nous-même au  finale, mais ça distribuerait les coûts à l’ensemble de la société qui, rappelons-nous, profite également des universitaires. Et puis bon, peut-être que les banques ne nous refilerons pas totalement la facture peut-être peuvent-elles couper un peu dans leur profits mirobolants de plusieurs dizaines de milliards par année…

C’est claire, il n’y a pas de solution parfaite. Que ce soit les étudiants qui payent ou la collectivité, ce sont eux qui vont se privé ou nous pour éventuellement produire plus de richesse dont ces derniers et nous-même allons bénéficier, ce n’est qu’une question de qui paye quoi quand et comment. Et, si le débat est hautement idéologique c’est bien parce qu’au bout du compte c’est là qu’il doit se situer. Il n’y a pas de solution parfaite, mais il y a une façon de penser la société qui va ressortir de ce débat et c’est ça là que ça va compter.

.jpm

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