12 févr. 2013

Les corporations et le libre marché

Il y a quelques temps déjà j’avais découvert que l’université Yale donnait des cours en ligne. Ayant fait le tour, je m’étais promis de suivre le cours Capitalism : Succes, Crisis and Reform. Ça a pris un certain temps, mais j’ai fini par commencer à écouter le cours.

Un cours universitaire est un cours universitaire me direz-vous. Oui, mais vous le savez bien l’approche change avec les départements, le cours change avec le prof et oui, aux États-Unis, ils ont une approche un peu différente et donc d’amblé, c’est fort intéressant de voir ce qui se fait ailleurs.

Mais au-delà de tout cela, le cours que j’ai écouté hier intitulé Cutting the Fingers of Smith’s Invisible Hand m’a permis de constater que malgré tout ce que j’avais pu lire et entendre sur l’économie, certains aspects de base n’avait toujours pas croisé mon esprit – en voici une fort intéressante.

Douglas Rae, le prof du cours, souligne dans ce troisième cours que les grandes corporations, surtout, mais aussi les petites entreprises, ont une approche depuis l’apparition des écoles d’affaires (les business school) qui va totalement à l’opposé du libre marché idéal et donc de la supposé main invisible.

En fait les gens d’affaires ne se lancent pas en affaire s’ils sont dans un marché parfait puisque dans ce type de marché, la concurrence est très présente, les acheteurs ont une foule de choix et l’information sur les divers produits est parfaitement connue de tous et donc, les marges de profits sont minimales.

C’est un certain M. Porter qui a mis sur papier l’approche permettant de déterminer si un marché est intéressant à pénétrer. Cinq grands axes permettent de prendre une décision éclairée. Le pouvoir des acheteurs et de fournisseurs, les produits de substitution, la facilité d’entrée pour d’autres compétiteurs et la concurrence interne du secteur d’activité. Si l’un de ces axes est trop fort on n’entre pas. Si l’on n’a pas un avantage certain et important sur un de ces axes on n’entre pas.

Ainsi donc, les grandes corporations tout comme les petits entrepreneurs n’entreront pas dans un marché s’ils sentent qu’il est déjà que le marché est occupé par un joueur majeur qui détient un avantage important… Bref, non seulement le marché libre à la Smith n’existe nulle part, mais en plus personne n’est intéressé à le créer.

.jpm

p.s. Voici un exemple parlant de ce que j’avance ci-dessus: L’épicerie. Vous pensez que vous avez du choix à l’épicerie et que Tide, Downy ou Gain encourage trois compagnies différentes? Hé bien détrompez-vous et passez voir ce graphique fort explicite. L’ensemble des produits d’épicerie est contrôlé par une dizaine de géants du milieu et le même là il y a très peu de chevauchement entre les produits de ces dix grands…

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