5 avr. 2013

Le mauvais sentier

Je connais quelqu’un qui connait quelqu’un qui connait quelqu’un dont le fils a fait une grosse connerie avec des amis. Ils ont squatté et saccagé, à plusieurs reprises, des chalets loué par un centre de villégiature.

C’était une petite bande de con, des gars, des filles, mais surtout des gars. Ils sont entré par infraction, ont fait la fête, ont fait du cassage et ont répété l’expérience. Rien de mieux à faire, pas de considération pour la propriété d’autrui.

Le fils du quelqu’un en question, n’est pas un jeune pauvre, pas un imbécile, les parents ont une maison, un chalet, deux voitures et ils font de beaux voyages régulièrement, bref il a tout ce qu’il veut. Pas un imbécile non plus, il est au tableau d’honneur pour ses résultats scolaires dans son école. Mais visiblement il y a un problème. Il s’acoquine avec des fauteurs de trouble, embarque dans le jeu, cesse de réfléchir. Pourquoi? Pas toujours facile à dire. Dans le cas du fils à quelqu’un c’est peut-être une relation tordue avec son père, peut-être un problème d’estime de soi… Allez savoir.

C’est comme ces trois jeunes djihadistes canadiens qui se sont retrouvés à faire une prise d’otages en Algérie. Pas des mauvais diables, ils ont juste pris le mauvais sentier. La comparaison est grosse, c’est vrai, mais pas tant que ça…

Mais revenons au fils de l’autre. Les jeunes ont été chanceux, le centre de villégiature a décidé de ne pas porter plainte pour éviter aux jeunes un casier judiciaire et d’inutiles et couteuses démarches en court. Les jeunes tout autant que leurs parents ont cependant dû faire plusieurs heures de corvée pour remettre les chalets en état rembourser au centre ce qui était non réparable – une somme qui pour chaque jeune impliqué s’élevait à plusieurs milliers de dollars.

Les parents dudit fils, ont fait les travaux avec lui et vont payer la note, mais ce sera la dernière fois. Le jeune a emprunté le mauvais sentier il y a quelques années. Ses frasques s’accumulent, ses parents ne cessent de lui dire de changer de sentier, de prendre la bonne décision – mais ils ne peuvent la prendre à sa place.



Ce genre de situation qui ne fait pas les manchettes, qui se règle de gré à gré est probablement plus courante qu’on voudrait bien le croire et la plupart des jeunes finissent sans conteste par se réorienté. Mais ils ne le font pas tous et pour ceux-là bien peut être fait et, malheureusement, c’est le système judiciaire qui va les attraper dans le détour avec toutes les conséquences que cela comporte tant pour le jeune que pour la société.



J’espère sincèrement que le fils de l’autre va finalement avoir compris et qu’il va s’attaquer à la source de son malaise.

.jpm

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