1 juin 2012

Mes casseroles

Bien que je sois tout aussi écœuré que vous par ce conflit qui s’éternise. Bien que je sois fatigué de voir les deux partis campé sur leurs positions et être incapable de sortir de leurs boîtes respectives, mes casseroles sont restées dans mes armoires.

Il est bien possible que quand tout cela sera fini que je me dise, « j’aurais dû y aller ». J’aurais dû y aller, j’aurais dû en faire partie…

L’excuse facile c’est de se dire occupé, et je le suis pas mal, mais j’aurais pu prendre une heure dimanche, mardi, ou ailleurs. D’un autre côté, fait partie de ce mouvement depuis des années. Je ne sors pas dans la rue tapé sur des casseroles, mais j’ai un blogue sur lequel je défends des idées de centre gauche depuis belle lurette. Je ne sors pas dans la rue manifester, mais je discute avec amis, collègues et parfois de purs inconnus pour faire valoir la position de la gauche, pour rajeunir son image, renouveler son discours.

Aujourd’hui la gauche s’active. Ce ne sont pas tous les étudiants, pas tous les manifestants qui sont par idéologie, mais il y en a une part et cette part j’y participe.

Oui, les casseroles font du bruit, ça frappe les esprits, ça donne un bon show, ça fait les nouvelles, mais au-delà du tapage, il y a un travail de fond à faire et c’est celui que j’ai décidé de faire. Alors non, je ne suis pas dans la rue et dans quinze ans quand on regardera cette crise de loin, plusieurs diront avec fierté j’étais là, j’ai contribué au changement – ce ne sera pas mon cas, mais je pourrai dire avec autant de fierté que j’ai participé à la construction de la lame de fond qui un jour viendra changer la donne et enfin ramener le balancier.

.jpm

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